Le vampire a soif : Méfiez-vous des papillons

Le vampire a soif - Film de Vernon Sewell, 1968.

Dans la jungle, un explorateur, fusil en main se fraie un passage dans la végétation, guettant les animaux et à l’affut des moindres bruits. Il tombe en arrêt devant une plante à longues feuilles et se met à herboriser. On se doute que quelque chose va arriver à notre pauvre explorateur…mais non, ce ne sera pas pour tout de suite. Par un raccourci saisissant, nous nous retrouvons dans la paisible campagne anglaise, qui va se révéler finalement plus dangereuse que la jungle. En effet, plusieurs crimes affreux viennent d’être commis, les victimes étant vidées de leur sang.
L’Inspecteur Queunell (à prononcer avec un accent anglais, sinon vous allez rire) se précipite sur les lieux. Le Professeur Mallinger, entomologiste,  a justement une demeure à proximité ; il y accueille ce soir-là un groupe d’étudiants pour une conférence privée. Et oui, il y a des profs qui font cela !!



Cependant, parmi les étudiants se dissimule un petit farceur qui glisse une fausse araignée dans le corsage de la jeune fille de la maison qui s’évanouit de terreur.
Cette mauvaise plaisanterie lui vaudra d’être aussitôt chassé des lieux et hélas de tomber, victime à son tour du mystérieux prédateur.
La présence de Peter Cushing dans un film est la garantie, pas forcément de la grande qualité du film, mais d’une histoire à rebondissements.
L’acteur met toujours la plus grande conviction à poursuivre créatures et monstres divers : momies, gorgone, vampires, chien des Baskervilles.. Parfois victime des monstres qu’il pourchasse, parfois basculant du côté des savants fous créateurs de monstres, mais toujours impliqué et charismatique. On s’attend à voir surgir son vieil ami Christopher Lee en vampire, haute silhouette, sourire inquiétant et habit impeccable. Et bien non, car notre prédateur n’est pas un vampire classique, les capes et chauve-souris ont été remisées. Comme l’histoire se passe près et dans la demeure d’un savant entomologiste, on se doute un peu du type de monstre attendu.
A la moitié du film, on verra réapparaitre notre explorateur du début, que l’on avait complétement perdu de vue et qui, suite à sa lointaine expédition, revient, hélas, se jeter à son tour dans la gueule du loup.
Les effets spéciaux étant assez réduits, comme certainement le budget de cette petite société de production de films d’horreur, Tigon Film British Productions, il ne faut pas s’attendre à des effets de grande envergure ; de fait, la créature vous fera certainement rire.


Comme toujours cependant dans ce type de film, on ne s’ennuie pas. La durée assez brève et les multiples péripéties permettent de maintenir jusqu’au bout l’intérêt malgré le manque de développement des personnages et certaines invraisemblances.

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