L'arroseur arrosé et autres films : Ma première séance Lumière au Musée des Confluences de Lyon

Affiche L'Arroseur arrosé
L'arroseur arrosé et autres films - Court-métrage de Louis Lumière, 1895. 

Le Musée des Confluences de Lyon accueille depuis plusieurs mois une grande exposition « Lumière ! Le cinéma inventé ». Y sont présentés les techniques, matériels et réalisations des Frères Lumière. Je m’y suis donc précipitée.
Parcourant les divers espaces, j’arrive dans une grande salle au milieu de laquelle trône un joli pavillon de style indien, doucement éclairé de lumières bleues et roses, fermé par des rideaux. Ecartant intriguée un rideau aux motifs floraux, je pénètre dans une confortable salle de cinéma aux chaises de velours rouge et aux lustres diffusant une belle et claire lumière.




La voix de Michel Piccoli nous accueille pour la première séance payante de l’histoire du cinéma qui coûtait à l’époque 1 franc (J’ai dû débourser 9 € mais je suis restée plus de 3 heures à voir les diverses expositions du Musée).


J’assiste alors, séduite, à la séance qu’organisa la Famille Lumière le 28 décembre 1895, dans le salon indien du Grand café de Paris. 35 spectateurs assistèrent ce jour-là, médusés, à la séance. Quelques semaines plus tard, le bouche-à-oreille ayant diffusé la nouvelle, plus de 2 500 billets sont vendus chaque jour.


Bruit du projecteur, petit arrêt annoncé au changement de pellicule, introduction de chacun des films, tout est fait pour nous replonger dans l’atmosphère et nous faire vivre de façon précise les moindres détails de la séance. La voix semble si proche et vivante qu’il semble que le présentateur soit assis à côté de nous pour nous présenter le programme puis introduire chacun des 10 films d’une durée de 30 secondes à 1 minute.
Le film de l’arroseur arrosé déclenche les rires du public et il est réconfortant d’entendre les rires et exclamations des enfants de la salle…plus de 100 ans après et devant un jeune public gavé d’images de synthèse et d’effets spéciaux, le gag fait encore mouche.



Dans Le repas de Bébé, la petite Andrée Lumière, soigneusement nourrie par ses parents Auguste et Marguerite, nous sourit à travers le temps, heureuse et complice. Elle brandit un biscuit, familière de la caméra tenue par son Oncle Louis. Dans un autre film, elle tente d’attraper un poisson dans un bocal. Comme elle n’y met pas assez d’entrain, son Père la secoue doucement.




Ces diverses petites scènes de la vie quotidienne sont simples, pleines de fraîcheur, les acteurs amateurs s’en donnent à cœur joie ; ils sourient, rient et surjouent, ce qui les rend proches et vivants,par-delà les âges.

Sortie du pavillon, j’arrive devant un mur monumental de 16 m projetant en continu les 1.422 films Lumière tournés entre 1895 et 1905 et présentés grâce à une multitude de petits écrans. Je suis saisie de vertige.
Des fâcheux m’ont déjà rétorqué que les Frères Lumière n’avaient pas réellement inventé le cinéma… d’accord.. mais quand vous contemplez le mur des 1.422 films présentant des scènes diverses tournées dans tous les pays…qu’un peu plus loin vous rentrez dans une pièce de projection de vues à 360 ° et qu’en fin d’exposition, vous voyez un film tourné en relief…vous vous dites qu’ils y ont quand même contribué fortement. Vous ne croyez pas ?

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