Pouic-Pouic« VENEZUELA, je répète, VENEZUELA »

Affiche Pouic-Pouic
Pouic-Pouic - Film de Claude Girault, 1963.

Les adaptations théâtrales au cinéma sont parfois malaisées à réaliser. Les limites de la mise en scène et l’accent mis sur le dialogue, risquent en effet de conférer au film un aspect statique et bavard.
Le Théâtre de Boulevard, grâce à son rythme effréné, échappe plus facilement à ces risques, surtout quand l’ensemble est mené par un couple trépidant, Jacqueline Maillan et Louis de Funès, en l’occurrence.


Ce théâtre se définit pas son rythme soutenu, pour ne pas dire frénétique, par une succession rapide de scènes, de gags visuels et de bons mots ainsi que par une certaine tendance à hurler les répliques. On comprend que les dictions murmurantes, de mise dans le cinéma actuel, n’ont alors aucune place.
Pouic-Pouic est l’adaptation cinématographique de la pièce "Sans cérémonie" de Jean Girault et Jacques Vilfrid, créée en 1952 au théâtre Daunou. Albert Préjean jouait le rôle tenu par Louis de Funès tandis que celui-ci jouait le rôle du valet flegmatique et astucieux.


On retrouvait également dans la pièce d’origine Jacqueline Maillan, qui avant d’interpréter la Mère, tenait le rôle de Patricia, la fille de la maison. Enfin, Philippe Nicaud, jouait le rôle de Paul, le fils, avant de devenir Simon, le « faux fils » du film.

Le comique de Pouic-Pouic est essentiellement visuel, basé sur l’avalanche de situations cocasses, les réactions des personnages et essentiellement les mimiques de De Funès. 
On joue aussi sur le contraste, celui avec le flegmatique Christian Marin et avec le digne Guy Tréjean et sur l’insolite avec la présence du poulet de la maison. Ce dernier incarne à la fois la douce folie de sa propriétaire et l’élément stable du lieu, le volatile continue à mener sa vie tranquille malgré les événements.
Les situations s’enchaînent jusqu’à un point culminant de pure folie, pour la plus grande joie des spectateurs. Une comédie à déguster sans modération.

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