Un somptueux Don Giovanni


Don Giovanni - Film de Joseph Losey, 1979

Magnifique opéra de Mozart, Don Giovanni est tourné par Joseph Losey dans le cadre enchanteur de la région de Vicenza, principalement à la Rotonda, villa de Palladio, avant un final sur la lagune de Venise. Les voix puissantes de Ruggeiro Raimondi et de José Van Dam et les voix aériennes de Theresa berganza et de Kiri Te Kanawa, parcourent ces beaux lieux au fil des airs et des scènes.
Un très beau moment du film, l’air de Leporello « il catalogo », où José Van Dam déroule du haut des marches de la Rotonda, un immense parchemin, listant les conquêtes de son maître. Celui-ci, la paupière lourde et la bouche gourmande, observe une jeune paysanne se baignant à moitié nue dans la rivière. Les images et la lumière sont magnifiques, notamment la campagne vénitienne et la lagune brumeuse. L'interprétation de l'opéra est sans faute.
Don Giovanni aura désormais les traits de Ruggeiro Raimondi, sa haute et fière silhouette vêtue de blanc.
Une très belle réussite d’adaptation d’un opéra en film.

Tea for two and two for tea

Affiche Joan of Paris
Un petit groupe d’aviateurs anglais dont l’avion a été abattu au-dessus du Paris occupé, cherche à joindre la Résistance pour passer en zone libre. Leur commandant Paul Lavallier (Paul Henreid) entre en contact avec le Père Antoine (Thomas Mitchell) et trouve abri auprès de Jeanne (Michèle Morgan), jeune serveuse de café.

Robert Stevenson (Jane Eyre, Mary Poppins …) nous propose un film peu connu, sans grands moyens ni rebondissements exceptionnels mais très attachant. Il se centre principalement sur le jeu de cache-cache entre les aviateurs et un collabo particulièrement collant, leur fuite dans Paris et sur le dévouement de Jeanne ( en même temps, quelle femme refuserait d’abriter Paul Henreid dans sa chambrette ?).
Le film est à voir aussi pour ses interprètes : Thomas Mitchell en prêtre énergique, Michèle Morgan, belle et émouvante ( et ayant gardé sa tenue de Quai des brumes) et le beau et sympathique Paul Henreid.







Quant à l’histoire : un groupe d’aviateurs perdus dans Paris pendant l’Occupation (cela ne vous dit rien ?) quand je rajouterais que notre héros se retrouve aux Bains Turcs, est interrogé à la Kommendatur puis s’enfuit par les égouts… on ne peut qu’être frappé par un parallèle avec une certaine Grande Vadrouille. 




Si je dis alors que Gérard Oury s’est inspiré de certains éléments de Joan of Paris, vous direz certainement que je suis folle ou peut être aurez-vous seulement envie de voir par vous-même !!

Le monde à l'hiver éternel


Les chroniques de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l'armoire magique - Film de Bill Melendez, 1979.


Avant que Narnia ne déferle sur nos écrans, matérialisant mes rêves d'enfant à grands coups d'effets spéciaux et de belles images, la version animée du second tome de la série de Lewis : Narnia (le 1er tome étant Le neveu du magicien) a bercé mon enfance.
Animation simple, parfois maladroite et qui accuse bien sûr aujourd'hui son âge, ce dessin animé est une version très fidèle de l'oeuvre de Lewis.


Servi par une très belle musique, il réserve de beaux moments d'émotion comme la poursuite du cerf blanc par les 4 rois et reines adultes ou encore le sacrifice d'Aslan.
On pourra aussi noter le doublage de voix bien connues de l'époque et que l'on retrouve toujours avec bonheur, Gérard Hernandez et Francis Lax, notamment.



L'épopée de Narnia véhicule, on l'a compris, un message Chrétien à travers la figure d'Aslan se sacrifiant pour sauver le Monde. Le propos est donc clairement pédagogique et je conseille aux antis de passer bien vite leur chemin.
Un dessin animé simple et beau, à recommander aux nostalgiques des "vrais" dessins animés et à ceux qui veulent découvrir une autre version de cette fabuleuse histoire.

Des chouettes plein les yeux

Le royaume de Ga'Hoole : la légende des gardiens - Film de Zack Snyder, 2010

Il est certainement difficile de maintenir l'attention 1h30 avec une histoire de chouettes.
Affiche Le Royaume de Ga'Hoole : La Légende des gardiens
C'est donc avec appréhension que j'ai commencé à visionner ce film qui conte l'histoire de deux jeunes chouettes, enlevées par une mystérieuse organisation de volatiles qui souhaite créer une race supérieure. On comprend tout de suite l'allusion au nazisme et, de ce fait, l'intérêt est éveillé dès le début.
Notre héros, Soren, à l'opposé de son frère peu à peu séduit par les idées de leurs ravisseurs, va s'échapper, avec l'aide d'une ravissante petite chouette pour rejoindre l'arbre des Gardiens, guerriers légendaires.
La 1ère demi heure du film est intéressante avant que l'histoire ne se délie peu à peu, avec l'arrivée de nouveaux personnages, dont l'inévitable gros comique maladroit. On a ensuite droit à une très longue bataille où les plumes volent, j'ai failli m'endormir.
Ga'Hoole est hélas un film qui épuise trop vite son sujet, l'évasion de nos héros étant trop rapide.




Le grand intérêt du film est dans la qualité de l'animation, absolument fabuleuse. Une lumière dorée baigne l'ensemble du film, donnant une atmosphère magique à la forêt. 


Les personnages sont bien représentés et on en prend plein les yeux en termes de belles images.

Dommage que l'histoire peine à tenir la longueur.

Hugo Cabret : "Quel est donc l'homme à notre époque qui pourrait vivre sans féerie, sans un peu de rêve ?"

  Hugo Cabret - Film de Martin Scorsese, 2011. On sait le Réalisateur Martin Scorsese amoureux du cinéma, par sa carrière bien sûr mais égal...