Le tigre du Bengale : L’Inde rêvée au Palais d’Udapur


Affiche Le Tigre du Bengale
Le tigre du Bengale - Film de Fritz Lang, 1959.
Le City Palace d’Udapur dresse ses façades claires ornées de multiples tourettes et de colonnettes délicatement ajourées, au bord du Lac Pichura, dans l'Etat du Rajasthan, en Inde. Entièrement construit en granit et en marbre, c’est un gigantesque ensemble de onze palais qui constituent un véritable labyrinthe de balcons, cours et coupoles finement décorées. Des passerelles permettent de passer d’un palais à l’autre. 
On y trouve des jardins suspendus, des fontaines et des terrasses. Sa construction, commencée en 1559 par le Maharadjah Udai Singh II, s’étend sur plus de 300 ans.

Ce palais de rêve, heureusement conservé, constitue pour le cinéma un décor idéal. 
Résultat de recherche d'images pour "city palace udaipur"Il sera pourtant, étrangement, assez peu utilisé sauf pour quelques productions du cinéma indien, fugitivement pour le film Chaleur et poussière, pour plusieurs belles scènes d’Octopussy de John Glen et surtout pour le diptyque Le tigre du Bengale-Le tombeau hindou.
Le Tigre du Bengale trouve son origine dans un roman écrit – ou co-écrit- par la femme de Fritz Lang, Théa Von Harbou qui écrira la plupart des scénarios des films de la période allemande de son époux, notamment M Le Maudit ou encore Le testament du Docteur Mabuse.
Pourtant, les deux premières adaptations de son roman ne seront pas réalisées par Fritz Lang. En 1921, Joe May sort un premier diptyque du Tigre du Bengale, film qui ne rencontrera aucun succès et sombrera dans l’oubli.
En 1938, Richard Eichberg sort une nouvelle version ; malgré quelques belles scènes tournées en Inde, l’ensemble se révèle peu exotique car se déroulant en grande partie dans des salons européens. Le film n’est guère passionnant, surtout en comparaison avec son éblouissant remake.
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De retour en Allemagne après sa période hollywoodienne et sans Théa dont il a divorcé avant la guerre en raison, notamment, des penchants nazis de celle-ci, Fritz réalise alors son projet d’adapter à son tour Le tigre du Bengale et Le tombeau hindou.
Conçu comme un fabuleux livre d’images et une histoire d’aventures avec un grand A, l’histoire se déroule dans une Inde fantasmée. Pas question ici de se promener dans les salons européens et de montrer le Maharadjah se déplacer en voiture.
Ici, le Maharadjah ne se déplace qu’à dos d’éléphant, il chasse le tigre et en garde d’ailleurs dans son Palais. Le tournage sera ainsi réalisé au City Palace d’Udapur, soigneusement filmé pour nous en proposer une vision quasi documentaire, ainsi qu’aux alentours, au milieu de la population, filmée notamment dans ses dévotions autour du Temple.
L’histoire nous amène à la suite d’un architecte Henri Mercier appelé à Eschnapur – nom inventé- par le Maharadjah Chandra, afin de moderniser sa capitale et de construire un hôpital.
Résultat de recherche d'images pour "tigre du bengale fritz lang"En route, il sauve la vie d’une belle danseuse, Seetha, appelée elle aussi par le Maharadjah, afin de danser au temple en l’honneur de la déesse Shiva. Prétexte certainement, car, amoureux de Seetha depuis qu’il l’a vue danser, Chandra rêve en effet de la revoir.
Ayant appris l’acte héroïque d’Henri, Chandra se prend d’amitié pour lui mais il découvre bien vite qu’un amour est né entre Seetha et Henri. Pendant ce temps, le frère du Maharadjah complote avec ses pires ennemis.
Fritz Lang déroule alors son film à travers toute une série de péripéties, les scènes se succèdent, sans trop de liens parfois. On part à travers la jungle, on erre avec Henri dans la succession de terrasses et de palais à la recherche de sa bien-aimée, on se retrouve dans des souterrains habités par des lépreux – qui font un peu penser à des personnages de La guerre du feu -pour arriver dans un temple souterrain où se tient la scène la plus fameuse du film.
Résultat de recherche d'images pour "tigre du bengale fritz lang" Debra Paget, qui incarne Seetha nous y offre une danse exotique lascive de toute beauté, mélange de danses arabes, hindoues et indonésiennes,  devant l’air faussement zen – quel tas d’hypocrites – des prêtres et les yeux exorbités du Maharadjah.
On s’enfuit ensuite à travers la jungle pour finir enfin en plein désert sur un « cliffhanger » qui a dû traumatiser les spectateurs de l’époque… heureusement que nous savons qu’il y a une suite !
Boudé à sa sortie par les critiques, surpris par le changement de style de Fritz et préférant ses films plus « intellectuels », Le tigre du Bengale a bien sûr trouvé son public, un public certainement plus populaire, amoureux d’un cinéma d’aventures au charme un peu kitsch mais invitant au rêve.
Alors, pourquoi bouder son plaisir ?

La Grenouille attaque Scotland Yard : Edgar Wallace et le krimi (polar allemand)

Affiche La Grenouille attaque Scotland YardLa Grenouille attaque Scotland Yard ( Le masque de la Grenouille ) - Film de Harald Reinl, 1959.

Ecrivain et journaliste britannique, Edgar Wallace est l’auteur d’un nombre impressionnant de romans policiers et d’aventures, écrits entre 1902 et 1930. Nombre d’entre eux ont connu des adaptations cinématographiques et télévisuelles en Angleterre – plusieurs films dès 1915, une série de 47 longs métrages dans les années 60 et plusieurs séries télé-.

Le style d’Edgar Wallace se caractérise par des histoires d’organisations secrètes ou de mégalos aux visages cachés, de rapts et secrets dans de vieilles demeures, des policiers de Scotland Yard et des détectives amateurs …sans compter la belle héroïne dont le détective va tomber amoureux.
Les titres sont gothiques, mystérieux ou farfelus. Quelques exemples pour en juger : Le masque de la grenouille, L’abbé noir – bizarrement traduit en français par Le crapaud masqué !-, Le monstre du château de Blackwood, La jonquille du diable, Le bossu de Soho...



Le cinéma allemand s’intéresse également à l’œuvre de Wallace et ceci dès la période du cinéma muet mais c’est la société danoise Rialto qui va donner naissance à un nouveau style cinématographique : le krimi ( abréviation du terme kriminalfilm). La société va ainsi acquérir les droits d’adaptation des romans de Wallace et se lancer dans toute une série de films de 1959 à 1972, plus d’une quarantaine en tout.


Cheminant sur les traces de son très inspiré Père, Bryan Wallace écrira lui aussi plusieurs romans du même style qui connaîtront à leur tour des adaptations au cinéma.
Les films Krimis de Rialto sont tournés à Londres, ce qui permet de respecter l’atmosphère des romans tandis que l’on retrouve de film en film les mêmes acteurs principaux, notamment Joachim Fuchsberger ( qui incarne le détective ou le policier et qui a généralement aussi le droit, d’après les résumés lus et les, pour l’instant 3 films que j’ai pu voir, de repartir avec la demoiselle en détresse à la fin de l’histoire ) et Eddi Arent (qui incarne les personnages comiques ou originaux, butlers, policiers maladroits…).

Dans le rôle du policier débonnaire mais un peu dépassé, on retrouve aussi Siegfried Lowitz tandis que Klaus Kinski incarne les personnages inquiétants.


La Grenouille attaque Scotland Yard est le 1er krimi tourné par la société Rialto. Son succès entraînera le tournage de tous les films qui suivront.
Sir Archibald, directeur de Scotland Yard, envoie ses meilleurs hommes à la poursuite de La Grenouille, mystérieux individu masqué qui, à la tête d’une bande de malfrats terrorise le pays, à travers toute une suite de crimes. L’Inspecteur Elk est chargé de l’affaire tandis qu’en parallèle, le neveu de Sir Achibald, Richard Gordon, accompagné de son fidèle valet, décide lui aussi de mener l’enquête.
Ceci les mène vers une famille dont le Père, Bennett, a une activité des plus mystérieuses. La fille de la maison, Ella, est menacée par La Grenouille qui a jeté son dévolu sur elle. Tombé amoureux d’Ella, Richard va chercher à protéger la famille Bennett.
Pendant ce temps, le frère d’Ella, Ray, tombe innocemment dans les filets de la terrible organisation.
Richard et l’Inspecteur Elk traverseront de multiples péripéties afin de sauver tout le monde et mettre la main sur les malfrats.

Le film se déroule sans temps mort, à travers enquêtes, poursuites et assassinats divers. Il règne une atmosphère à la Chapeau melon et bottes de cuir par ses personnages étranges, ses assassinats sans une goutte de sang et un style parfois un peu BD dans les bagarres et poursuites.

On sent un certain humour nonsense, même si le ton se veut sérieux. Un film très plaisant, au charme un peu suranné, qui donne envie de se plonger dans les romans d’Edgar Wallace, ce que je me suis empressée de faire. N’hésitez pas, d’autant plus que ces oeuvres sont tombées dans le domaine public.

Le Cheik rouge : Un Cheik-magicien et la magie des lieux de tournage

Affiche Le Cheik Rouge
Le Cheik rouge (Lo Sceicco rosso) - Film de Fernando Cerchio, 1962


Reconnu comme l’un des magiciens les plus charismatiques de son métier et certainement l’un des plus beaux, l’américain Channing Pollock a participé à de nombreux spectacles à travers le monde dans les années 50-60, sa célébrité lui permettant d’être présent lors de grands événements comme le mariage du Prince Rainier et de Grace Kelly et de se produire devant les Grands de ce Monde. 

Ses spécialités sont les manipulations de cartes et l’apparition d’oiseaux. Sa silhouette et son charisme intéressent le cinéma italien à la fin des années 50.




Après être devenu Mousquetaire des mers (eh oui) dans I moschettieri del mare, réalisé par Steno (Stefano Vanzina), il part ensuite dans le désert égyptien interpréter Le Cheik rouge.

Après avoir tourné quelques films, dont les rôles titres dans Rocambole et dans Judex, il abandonne le cinéma qui ne lui permet hélas pas de mener la carrière espérée, aucun des films où il jouera ne sera marquant.
De retour sur scène, il poursuit encore sa carrière de magicien pendant quelques années et apparaît dans quelques séries télé. Son plus célèbre numéro où il fait apparaître et disparaître des colombes a été repris par de nombreux magiciens.

En 1971, il abandonne sa carrière pour s’installer avec sa femme et ses oiseaux dans une ferme biologique ; il y terminera sa vie, devenant le mentor et l’inspirateur de nombreux magiciens modernes.


Le Cheik rouge se passe au 19ème siècle au Maroc. L’histoire est celle d’un architecte espagnol nommé Ruiz da Silva venu offrir ses services au sultan Amar, afin de moderniser son palais. Dans le désert, il est capturé par un groupe de rebelles mené par le Cheik Ajabar et caché dans une oasis. Le Cheik le prend aussitôt en sympathie et sa fille, Amina, tombe amoureuse du bel étranger. Ceci permet à notre héros de repartir sans encombre, non sans avoir entendu l’histoire d’un célèbre héros assassiné, Le Cheik rouge, qui avait des années auparavant aidé à pacifier le pays.

Arrivé au palais du Sultan, Ruiz découvre un véritable tyran mais par sa verve et son audace, il conquiert la confiance de celui-ci, il devient ainsi le confident et même « l’âme damnée » du tyran.

Son arrivée coïncide très étrangement, mais personne ne fait le rapprochement, avec l’apparition d’un mystérieux personnage masqué, vêtu de rouge, venu soutenir les opprimés. Cela vous rappelle peut-être quelque chose, burnous rouge mis à part.









A part notre héros, les autres personnages de l’histoire ne sont guère futés et aucun ne se doutera de l’identité du héros masqué, même en lui parlant face-à-face, alors que le spectateur a compris dès les premières secondes du film et que la prestance et la grande taille de Channing Pollock le rendent identifiable très facilement.

Le film est bourré d’invraisemblances et comporte une dose d’humour bon enfant, notamment l’apparition de la gardienne du harem, sorte de poupée Barbie – car le sultan est tellement jaloux qu’il ne fait même pas confiance à ses eunuques … sans commentaire-.
Sans être un chef d’œuvre, Le Cheik rouge nous réserve son lot d’aventures, de poursuites et de belles images sans compter un joli tour de magie de l’acteur-magicien.

Le film a été tourné en Egypte, ce qui nous donne l’occasion de voir de belles photos de désert, d’oasis et surtout une étonnante forteresse, semblant abandonnée, assiégée par le sable. Le héros s’enfonce dans une ville étrange, aux rues à moitié enfouies dans le sable et dominée par plusieurs minarets. Ses poursuivants, mystérieusement arrêtés à son entrée n’osent le poursuivre, saisis d’une crainte superstitieuse.
J’ai été fascinée par la vue de cette forteresse, mais le générique n’en mentionnant hélas pas le lieu précis de tournage, j’ai effectué quelques recherches.
En regardant vieilles cartes postales et photos, j’ai pu reconnaître la prestigieuse nécropole du Caire et plus précisément la forteresse–mausolée des Sultans (appelée aussi le Tombeau des Mamelouks), avant que la croissance de la ville et l’afflux des miséreux ne la transforme en partie en bidonville et que la ville ne la submerge totalement. Il se dégage ici une atmosphère de mystère accentuée par la nuit américaine – si j’ose dire- bleutée.
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On regrettera que le site n’ait pas été davantage exploité par le film, les images étant souvent fugitives. Avec le développement de la ville, la forteresse a été arrachée à sa tranquillité et à son caractère de citadelle perdue dans le désert, qui rendait le lieu presque magique. Le film Le Cheik rouge est l’occasion rare – peut être unique mais je n’ai pas trouvé mention des films qui y auraient été tournés- de contempler ce lieu tel qu’il était dans les siècles passés.

Ce film se suit donc avec beaucoup de plaisir pour la présence et la beauté de son acteur principal, pour le plaisir de voir à l’œuvre ce grand magicien et regretter que sa carrière au cinéma ait été si restreinte et pour la magie du lieu de tournage, situé aux portes du Caire.

Maciste à la Cour de Kublai Khan : La grandiose époque du péplum italien

Affiche Maciste à la cour de kublai Khan
Maciste à la Cour de Kublai Khan - Film de Riccardo Fredda, 1961.

Le personnage de Maciste a été créé en 1913 par Giovanne Pastrone, pour son film Cabiria, célèbre péplum du cinéma muet, co-signé par le poète Gabriele d’Annunzio, qui se serait attribué la paternité de l’histoire et de ses personnages. Le personnage du géant Maciste s’apparente à celui d’Ursus, le colosse qui protège Flavia dans Quo vadis.

Je soupçonne même Pastrone de s’être inspiré du roman d’ Henryk Sienkiewicz, puisque le personnage, comme dans Quo vadis protège et sauve une jeune fille promise au sacrifice – livrée au taureau parce que chrétienne dans Quo vadis, destinée à être brûlée pour le Dieu Moloch dans Cabiria-.

Maciste est un héros simple au cœur pur ; il ne ment jamais, ne commet aucune mauvaise action et a pour mission de détruire le mal où qu’il se trouve. Son origine est mystérieuse comme le prouve l’extrait ci-dessous, issu du film Maciste à la cour de Kublai Khan :
« -D’où Venez-vous ?
- Du bout du Monde.
- Qui êtes-vous ?
- Un ami ».
On n’en saura pas plus.
Image associéeDans l’histoire, les personnages le nommeront tout simplement « Le Géant ».


Dans les traductions anglaises, Maciste est traduit –et confondu – par Hercule, alors qu’il n’est pas fils de Zeus mais tout simplement humain, bien que ses exploits et ses voyages dans les diverses époques lui confèrent un aspect surnaturel, absent du personnage présenté dans Cabiria.
Les titres des films de Maciste sont également traduits aux USA par Samson, qui rappelons-le est un héros biblique et même par Goliath également biblique mais du côté des méchants hittites et tué par la fronde du jeune futur Roi David.

Maciste apparaîtra dans toute une série de films, une cinquantaine environ de 1913 à 1974, bien que sa grande époque soit centrée sur les années 60. Le cinéma italien préférera ensuite se spécialiser dans le western, rendant hélas les péplums plus rares.

Maciste va ainsi voyager dans les siècles, rencontrant des personnages forts divers, issus d’autres fictions comme Tarzan ou Zorro, des personnages réels comme le comique Toto ou encore diverses civilisations comme les Mayas.
Il partira même en vacances – il les mérite-, deviendra chasseur alpin – je ne sais pas s’il aura alors le droit de garder son pagne-short -, deviendra médium – Maciste sait tout et voit tout, c’est certain -, jouera les Moïse dans une histoire de naufrage – Maciste sauvé des eaux- et aura même son film érotique dans le prometteur Les Exploits érotiques de Maciste dans l'Atlantide des Gloutonnes – tout un programme ! -.

Notre héros a été incarné par toute une série d’acteurs, choisis essentiellement pour leur physique et pas toujours pour leur talent d’acteur. 
Gordon Scott qui sera un des Tarzans les plus convaincants – notamment grâce au film le plus abouti de la saga La plus grande aventure de Tarzan -, est le plus célèbre interprète de Maciste, avec Mark Forrest.

Connaissant déjà l’acteur et rassurée par sa carrière passée, je me suis donc risquée à regarder mon 1er film sur Maciste, ayant écarté d’office certains titres dans lesquels je préfère ne pas me risquer.


Partout à l’aise bien que ne portant pas le costume local, Maciste a ici comme mission de combattre les méchants mongols et plus particulièrement Kublai Khan, qui a par traîtrise assassiné l’Empereur de Chine, afin de prendre sa place (Ne cherchons pas la réalité historique). 
L’ignominie du personnage n’ayant pas de limite – il fait torturer allègrement les rebelles qui lui tombent sous la main et organise d’intéressants spectacles d’exécutions -, il fait jeter dans un piège à lion le jeune héritier du trône et massacrer les femmes du couvent où s’est réfugiée la jeune princesse, afin de trouver celle-ci.
Surgissant d’un buisson, notre héros déploie aussitôt une grande activité pour sauver Prince, Princesse et population opprimée.


Le film surprend par ses décors somptueux de style chinois, un monastère, une grande porte et l’intérieur du palais. Ces décors sont en fait une réutilisation suite au film Marco Polo réalisé par Piero Pierotti et Hugo Fregonese en 1962. La nombreuse figuration a sans doute aussi être réembauchée.

Le film se déroule à un rythme effréné, plein de péripéties, pas toujours cohérent car on a droit à quelques raccourcis assez saisissants.

Soigneusement oint et épilé, Gordon Scott nous montre sa musculature parfaite dans quelques scènes choc : il déracine un arbre, strangule un lion en peluche et ouvre même le sol provoquant un séisme.

Le côté asiatique est principalement assuré par l’actrice japonaise Yoko Tani et par le toujours hiératique acteur sibérien Valery Inkijinoff qui reprend presque à l’identique son rôle de prêtre du Tigre du Bengale de Fritz Lang.

L’interprétation ne brille pas toujours par sa qualité. Les acteurs, Gordon en tête, ont l’air de bien s’amuser, notamment l’acteur italien Leonardo Severini - Kublai Khan – qui multiplie les tenues de diverses couleurs.
Le film maintient cependant l’intérêt grâce à ses multiples rebondissements, à la somptuosité des décors et au soin mis à la reconstitution. Un péplum à connaître. 

La Comtesse : Il y a de la beauté à laisser le temps oeuvrer.

  La Comtesse - Film de Julie Delpy, 2009. Au nord-ouest de la Slovaquie, le Château de Cachtice dresse ses ruines gothiques sur une colline...