Le retour de Mary Poppins : Film hommage avant tout


Affiche Le Retour de Mary PoppinsLe retour de Mary Poppins - Film de Rob Marshall, 2018 

Il existe depuis plusieurs  années une tendance déplorable qui consiste à traduire en français les paroles des comédies musicales.
Au cinéma ou dans les versions françaises en DVD-Bluray, les paroles prononcées par les artistes disparaissent au profit de traductions souvent approximatives, les sonorités des paroles ayant bien sûr un rôle à jouer dans leur accord avec la musique.

Le jour où j’ai entendu Fred Astaire (ou plutôt son doubleur), dans le magnifique film Tous en scène (The band wagon) chanter en français : « Du cirage sur mes chaussures », au lieu de « A shine on my shoes », j’ai pensé que l’on avait atteint là le fond. Regarder un film en vo est donc la meilleure option pour éviter ces désagréments et profiter de bout en bout du talent des acteurs que l’on voit évoluer à l’écran.

Le retour de Mary Poppins souffre hélas de ce défaut.
L’ensemble du film est agrémenté de chansons dont les paroles françaises heurtent parfois l’oreille, car semblant peu adaptées ; Des diverses mélodies qui animent le film – et elles sont assez nombreuses -, seules deux se retiennent réellement, la chanson sous la mer : A-t-on jamais vu ça ? (Can You Imagine That?) et la chanson Votre jour de chance ((Underneath the) Lovely London Sky) du début et de la fin du film.
Mieux vaut donc certainement, voir le film en vo, plaisir que je n’ai, hélas pas eu.



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En proposant de faire revenir à l’écran le célèbre personnage de Mary Poppins, Rob Marshall et son équipe ont pris un risque majeur, car comment succéder à la lumineuse et talentueuse Julie Andrews dans ce rôle ? Afin de ne pas trop heurter la sensibilité des nostalgiques, il a ainsi été décidé de proposer, non pas un remake, mais une suite à l’histoire. Lorsque l’on sait que les aventures romancées de Mary Poppins comportent 8 romans, concevoir une nouvelle histoire semble être une belle idée.

Il s’agit donc de faire revenir, quelques 20 ans après notre héroïne, au 17 Allée des Cerisiers, retrouver la famille Banks. Les parents disparus, Michael, qui est veuf, occupe la maison avec ses trois enfants. Il est artiste peintre – on ne sait pas trop à quels moments – et travaille dans la même banque que son Père, jadis. Jane, restée célibataire, est suffragette – c’est tout ce que l’on sait d’elle – et vient souvent s’occuper des enfants, afin d’aider son frère.
Vingt ans après la 1ère histoire (et plus de cinquante ans après le film d’origine), Burt-Dick Van Dyke étant devenu moins agile pour grimper allumer les réverbères et se promener sur les toits avec ses amis ramoneurs, son personnage est remplacé par un jeune collègue, Jack, qui devient le soupirant de Jane.

La délicate mission de reprendre le rôle de Mary Poppins a été confiée à la belle et talentueuse Emily Blunt qui montre ici ses talents pour la comédie musicale bien que sa Mary Poppins se révèle certainement trop hautaine et pas vraiment attachante.

Lin-Manuel Miranda, compositeur de chansons de comédies musicales, notamment, interprète le rôle de Jack avec talent, faisant preuve d’une belle présence dans les numéros chantés et dansés. Il est certainement la meilleure surprise et interprétation du film.

Du côté des jeunes acteurs, on retiendra surtout l’adorable personnage de Georgie, joué par le jeune Joel Dawson, bien meilleur acteur que ses deux aînés et même que les deux acteurs-enfants du film d’origine.
Un peu égaré dans le film et ne semblant pas trop concerné, Colin Firth a été appelé pour offrir un nom plus connu au casting. Il lui a été confié un rôle de méchant assez minable, le vilain banquier qui veut mettre la main sur la maison des Banks. Son talent est totalement et scandaleusement sous-exploité.

Résultat de recherche d'images pour "retour de mary poppins can you imagine that"Venons-en à présent au problème principal du film, celui de n’avoir pas réellement réussi à se faire un véritable nom. Respectueux du film de Stevenson, Marshall et son équipe ont ainsi conçu leur film comme un hommage de bout en bout, attentifs à rappeler au public  les divers personnages (comme l’Amiral Boom qui n’a guère vieilli et qui continue à faire tirer le canon par son mousse à chaque heure de la journée, depuis le toit de la maison voisine), à lui faire retrouver les divers univers (le monde en dessin animé, le monde des ramoneurs, Londres dans le brouillard, la banque…) sans chercher à proposer une histoire originale.
Soyons honnêtes, la première version ne proposait certainement pas une histoire des plus consistantes, mais le plaisir de la découverte palliait bien certainement ce défaut.

Techniquement bien fait et visuellement très beau, le film offre cependant de très belles séquences comme celle sous et sur la mer, après le plongeon des enfants dans la baignoire ou encore la jolie promenade dans le monde de porcelaine. Les chansons et numéros s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. Il conviendra donc au spectateur nostalgique d’oublier la comparaison avec le 1er film de Mary Poppins bien que, je suppose, beaucoup auront comme moi senti un petit frisson de joie, en voyant surgir Dick van Dycke pour un hommage final.

The Mad Doctor : Les brillants débuts d'une souris

Affiche The Mad DoctorThe Mad Doctor - Court-métrage d'animation de David Hand, 1933.


Emblématique de l’univers Disney, Mickey en est l’un des personnages les plus sympathiques, aux représentations multiples, rassurant pour les enfants et renvoyant leurs aînés vers de beaux souvenirs de jeunesse.
Successeur du lapin Oswald, première mascotte créée par Walt Disney, Mickey serait né en 1928 de l’attachement de son créateur pour les petits animaux dont il parsème ses dessins animés et d’une souris qu’il aurait apprivoisée et nommée Mortimer.
Lillian Disney, épouse de Walt, jugeant ce prénom peu adapté et assez prétentieux, suggéra alors celui de Mickey.


La paternité de la 1ère représentation graphique de notre sympathique souris est attribuée à l’animateur Ub Iwerks qui travaillera sur de nombreux dessins animés des studios Disney ainsi que sur des bandes dessinées de Mickey et qui participera à la conception d’effet spéciaux, notamment pour les animations des parcs d’attraction ( The small world par exemple).
L’avion fou est le 1er dessin animé muet des aventures de Mickey, entièrement conçu par Iweks.

Dans sa troisième aventure, Mickey trouve le son et une voix, celle de Walt Disney qui fait entrer sa souris dans la légende.

La 1ère série réalisée se centre sur le personnage de Mickey, introduisant celle qui sera son éternelle fiancée, Minnie, son chien Pluto et son grand ennemi Pat Hibulaire.
Résultat de recherche d'images pour "mickey mad doctor"L’équipe d’animation des studios travaille frénétiquement pour produire toute une série de courts métrages mettant Mickey en vedette dans des histoires de 6-7 minutes, où tout se déroule à un rythme effréné, dans une succession d’aventures et de gags.

The Mad Doctor, créé en 1933, est sans doute l’une des plus belles réussites des courts métrages Disney de cette époque, par son caractère gothique, qui en fait l’originalité, par ses trouvailles visuelles de nuit d’orage ou d’effets de lumière dans le château hanté, et par les nombreux gags qui occupent les 7 minutes du dessin animé.


Par une nuit d’orage, Pluto est enlevé par un mystérieux personnage. Mickey, affolé, part à la recherche de son chien, qu’il appelle désespérément. 
Afficher l’image sourceSuivant des traces de grande taille et franchissant un ravin sur un pont minuscule, il arrive dans un sombre château où tout un monde inquiétant de squelettes l’attend, tandis que le ravisseur de Pluto, un savant fou, s’apprête à faire sur lui une expérience terrible, le découper pour concevoir un croisement avec une poule et créer ainsi une nouvelle espèce.

The Mad Doctor est le remake d’un autre court métrage mettant en scène Mickey, The haunted house, déjà aux prises avec des squelettes facétieux et agités. On en retrouve certains gags mais l’ensemble de l’animation est beaucoup plus simple. 
En raison de son caractère de film d’horreur et de l’humour noir qui s’en dégage, il sera interdit pendant plusieurs années en Angleterre et en Allemagne.
Résultat d’images pour the mad doctor 1933Les péripéties se succèdent et il est sans doute nécessaire de revoir plusieurs fois le dessin animé pour en saisir tous les détails et les allusions, comme lors de la scène de Mickey ligoté sur la table d’opération et prêt à être découpé par le savant fou, moment évoquant irrésistiblement le film Frankenstein.

A regarder ce dessin animé, on se dit qu’il est dommage que Mickey se soit peu à peu effacé au profit des personnages qui l’entourent, que son personnage soit devenu plus sage, voire parfois un peu timoré et qu’il ne soit plus, dans ses versions plus récentes animées, qu’un personnage de synthèse dans des histoires simplistes ou pire un personnage caricatural dans Les nouvelles aventures de Mickey.
Une chose est sûre, si les techniques ont fortement évolué depuis, l’inventivité des cartoons de l’époque Walt Disney est belle et bien terminée. The Mad Doctor est un bel exemple de la créativité de l’équipe qui l’a conçu. Un petit bijou à voir et revoir sans modération

La chair et le diable : les audaces du cinéma muet

Affiche La chair et le diable
La chair et le diable - Film de Clarence Brown, 1926.



Paradoxalement, alors que le cinéma muet connait ses dernières brillantes années, il se traduit par une liberté que le cinéma aura bien du mal à retrouver dans les décennies suivantes, liberté sur les thèmes abordés, sur les scènes de passion, même si beaucoup est évidemment suggéré.

On pense par exemple à Journal d’une fille perdue de Georg Wilhelm Pabst (1929), qui aborde notamment le thème de viol d’une adolescente le jour de sa Communion, chassée ensuite par sa famille et tombant dans la prostitution ou encore aux personnages pervers des Rapaces de Von Stroheim (1924).


La chair et le diable est une dramatique historique d’amour, racontant la passion, l’adultère, l’amitié et certainement l’homosexualité.

Léo et Ulrich sont deux jeunes nobles, unis par une grande amitié, amitié se teintant peut être aussi d’un certain amour comme le montrent les embrassades ou les regards échangés, ou encore la jalousie d’Ulrich s’apercevant que Léo vient de tomber amoureux d’une belle comtesse, répondant au doux prénom de Félicitas.

Léo et Félicitas vivent une folle passion mais sont surpris par le Mari qui provoque Léo en duel. Le mari occis et au désespoir de la belle comtesse, Léo est envoyé en mission en Afrique par l’Armée.

A son retour, il apprend qu’Ulrich a épousé Félicitas. Par amitié, il décide de renoncer à son amour mais celle-ci, bien décidée à reprendre l’homme qu’elle aime, le poursuit de ses assiduités.

Greta Garbo et John Gilbert interprètent avec passion les deux amants, de façon d’autant plus réaliste qu’une véritable histoire d’amour est née entre les deux acteurs durant le tournage. Leurs scènes ensemble, passionnément enlacés et échangeant des baisers ardents émeuvent d’autant plus qu’elles ne seraient donc pas que du cinéma.

Résultat d’images pour la chair et le diable 1926De fait, John et Greta semblent prêts à se marier peu de temps après, du moins John Gilbert , car Greta Garbo , fidèle à son image de star atypique, l’abandonnera le jour du mariage.


Suite à une remarque peu fine du grand patron de la MGM, Louis B. Mayer « Pas besoin de l’épouser, tu pourrais juste coucher avec elle », le fiancé délaissé envoya au tapis le grand homme qui aurait alors juré de détruire sa carrière.

La vengeance de Louis B. Mayer sera terrible. Certaines prises de sons de la voix de Gilbert auraient été sabotées, rendant sa voix peu virile dans le film Glorious night (1929) tandis que les engagements sur des films de qualité se raréfiaient de plus en plus.
L’entendre dans les derniers films de sa carrière, comme dans Downstairs en 1932, semble accréditer cette thèse, car, d’après les extraits entendus, sa voix est plutôt agréable.


Quoi qu’il en soi, le pauvre John sombrera définitivement dans l’alcoolisme et dans l’oubli des studios de cinéma et décédera peu après d’une crise cardiaque, à 38 ans à peine, après une carrière de près de 100 films.

Greta devait, quant à elle, poursuivre son chemin avant son retrait en pleine gloire, laissant à jamais son image de Divine.



Agée à peine de 21 ans, Greta Garbo fait cependant bien plus mûre dans ce film. Sa présence est électrique et son jeu déjà bien affirmé.

Aux côtés des deux vedettes, on notera Lars Hanson (Ulrich) dont le fard et le jeu outré datent terriblement tandis que la lumineuse Herta, sœur d’Ulrich, amoureuse de Léo, est interprétée par Barbara Kent qui apporte une grande fraîcheur à l’ensemble du film.


On retiendra du film un ensemble de scènes « osées » comme la coquette scène d’essayage de la tenue de deuil, le moment de la communion dans l’église où Garbo retourne le calice présenté par le prêtre pour poser ses lèvres au même endroit que celles de son amant, les scènes de baisers passionnés et d’abandon des deux amants après l’amour ou encore, si on cherche un peu plus, les embrassades peu viriles des deux amis.

L’élément comique du film est assuré par le Pasteur Voss, qui rencontrant plusieurs fois deux soeurs jumelles pense qu’il voit double, à cause de son penchant pour l’alcool, et semble se promettre de ne plus boire.

Comique aussi sans doute involontaire tandis qu’il se lance dans un violent sermon contre l’adultère en racontant l’histoire du Roi David et de sa liaison adultère avec la femme d’Urie – on peut noter une certaine ressemblance avec le nom d’Ulrich - tandis que dans l’assemblée, Léo le regarde d’un air désespéré et coupable et que Felicitas se remet du rouge à lèvres avant de faire semblant de tomber évanouie.



Trouvailles techniques et visuelles sur les surimpressions, les jeux d’ombre et lumière comme le visage des deux amants juste éclairés par la lueur d’une cigarette et une image restaurée d’une grande beauté. Tout ceci contribue à l’intérêt que l’on prendra à voir le film, à une certaine fascination ressentie malgré un scénario et des situations assez convenus voire à la limite du ridicule – comme la visite d’Herta à Félicitas pour la supplier de sauver Léo et d’empêcher les deux amis de s’entretuer avec pleurs, prières au Tout-Puissant et bras tendus en supplications vers l’héroïne effondrée et anéantie.

Bien sûr, les extérieurs sur l’île de l’amitié et le final dans la neige montrent des décors peints assez peu réalistes et la fin de l’histoire est assez expédiée, mais le film possède un charme intemporel né du plaisir de voir les deux acteurs à l’écran. On en vient parfois à oublier que le film est muet tant chaque scène et chaque geste sont empreints de sens.



Un beau film à découvrir pour rendre justice à un acteur dont la triste fin a fait oublier sa longue carrière, l’émotion de son jeu et sa présence à l’écran, et pour regarder le jeu intense de Greta Garbo.

Notre-Dame de Paris : Monstre et gargouilles

Affiche Notre-Dame de ParisNotre-Dame de Paris - film de Wallace Worsley, 1923

Après ma critique hommage au magnifique film Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy, il est temps de nous plonger dans les diverses versions de cet éternel roman de Victor Hugo, faisant étonnamment vivre notre belle Cathédrale et son parvis, ses toits et le peuple des statues et gargouilles qui contemplent à leurs pieds le grouillement du peuple.
Le producteur Irving Thalberg, le jeune prodige d’Hollywood des années 20-30 est à l’origine du projet d’adaptation du roman français pour le studio Universal Pictures. Nous sommes en 1923 et le parlant n’est pas encore là. Ce film sera le 2nd réalisé sur le sujet – après une adaptation par Albert Capellani en 1911 -.


Les décors représentant la façade de la Cathédrale, ses toits, son parvis et les rues de la Cité ont été reconstitués sur 10 hectares de terrain à Hollywood. Soigneusement conservés pendant plusieurs décennies, ils ont hélas été détruits par un incendie en 1963.

2 000 figurants ont été recrutés afin d’animer le parvis de Notre-Dame et de créer des effets de foule très réalistes, notamment lors de la fête qui ouvre l’histoire. Ceci permet de montrer une folle agitation du peuple de Paris, à travers ses petits métiers, ses badauds et ses gueux de la Cour des miracles dirigés par leur roi Clopin, pas aussi sympathique et chantant que le Clopin de Delannoy, Philippe Clay, mais sombre et calculateur.

Mais le film marque surtout par la vision de Lon Chaney en Quasimodo; l'acteur offre ici une création de freak qui atteint des sommets. Figure et corps cauchemardesques semblant figurer les représentations les plus hideuses que l’on puisse se faire d’un être humain, l’acteur, spécialiste des rôles de personnages difformes pour lesquels il aimait se grimer et se transformer, opère une sidérante métamorphose.
Résultat d’images pour quasimodo esmeralda 1923
Les prothèses qui sont fixées sur son corps, prennent notamment la forme d’un harnais comportant une bosse et une fausse poitrine, le tout pesant plus de 30 kg ; l’acteur éprouvait une souffrance réelle l’aidant, disait-il à rentrer dans son rôle. Nous avons sans doute là la composition la plus sidérante qui ait été faite du personnage.
Sous le regard médusé de la foule et du spectateur, Lon Chaney - qui possédait, entre autres, des talents d'acrobate - se livre à toute une série d’acrobaties, bondissant de gargouille en gargouille, longeant les corniches et dévalant des toits de Notre-Dame ou encore bondissant sur le Gros Bourdon du clocher.
Mais le monstre Quasimodo dissimule une belle âme sous un abord brutal, méchant dû aux vexations et au mépris que sa vue suscite. Il sera ainsi surprenant de voir le changement d’expression se faire pour la tendresse et l’amour suscités par la vue d’Esméralda
Patsy Ruth Miller est une jolie brunette qui compose une Esmeralda convaincante et émouvante. L’actrice ne fera qu’une brève carrière au cinéma avant de devenir romancière.

Lon Chaney, quant à lui, avait déjà joué dans de nombreux films et s’illustrera encore dans toute une série de personnages étonnants, le plus connu étant Le fantôme de l’opéra de Ruper Julian en 1925. Beaucoup de ses films ont hélas été perdus.


Le film est, sur plusieurs aspects, assez éloigné du roman d’origine.
Ainsi, dans une scène assez surréaliste, Esmeralda arborant la tenue des nobles dames du temps jadis et coiffée d’un hennin, se rend à un bal en compagnie de Phoebus. J’ai pensé un instant que, dans un moment d’égarement, le metteur en scène avait confondu Esméralda avec Fleur de Lys, fiancée de Phoebus. L’arrivée tonitruante – si on peut dire pour un film muet – de Clopin et de ses mendiants, venus réclamer leur « sœur », me confirme qu’il s’agit bien là d’une originalité scénaristique…et c’est loin d’être la seule.
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Tourmenté par la passion qu’il ressent pour Esmeralda, Frollo, archidiacre de Notre-Dame se doit d’être un personnage sombre et tourmenté. Il est ici métamorphosé en homme d’Eglise, doux et charitable, donnant asile à Esmeralda dans la cathédrale et protecteur de Quasimodo tandis que son frère Jehan, devient le méchant de l’histoire – peut être dans un but de rendre l’histoire plus « correcte » vis-à-vis de l’Eglise !-.


De même, on pardonnera le happy end final – qui ne touchera cependant pas tous les personnages–.



Les copies originales du film ayant été détruites, mutilées ou détériorées, le film reste très peu visible jusqu’en 2005, moment où le peintre- restaurateur de films David Sheppard retrouve par hasard une copie intacte et intégrale. 

Très bien restauré par Universal, le film est aujourd’hui tombé dans le domaine public…Il est incontournable.

La Comtesse : Il y a de la beauté à laisser le temps oeuvrer.

  La Comtesse - Film de Julie Delpy, 2009. Au nord-ouest de la Slovaquie, le Château de Cachtice dresse ses ruines gothiques sur une colline...