Les Brigades du Tigre - Série de Claude Desailly, 1974.
Face à la montée de la criminalité et au manque de modernité de la Police d’alors, Georges Clémenceau, Président du Conseil et Ministre de l’intérieur crée en 1907 les Brigades mobiles, nommées dans la série les Brigades du Tigre – surnom donné à Clémenceau pour sa férocité face à ses adversaires politiques -. Installées dans quinze villes françaises, elles visent à accroître l’efficacité de la police grâce à des méthodes d’enquêtes et à du matériel modernes ainsi qu’à des équipes bien entraînées. Comme le chante Philippe Clay dans le délicieux générique de la série, « Incognito, ils ont laissé leurs vélos, leurs chevaux », pour s’équiper de voitures.
C’est ainsi, qu’en 1974, trois sympathiques comédiens – Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon et Jean-Paul Tribout – embarquent à bord de vieux tacots rutilants pour nous entraîner dans de folles poursuites à 35 km/h. La série, constituée de 6 saisons de 6 épisodes, sera tournée de 1974 à 1983 et couvre la période de l’Histoire de France de 1907 à 1930. Dans les saisons 5 et 6, le terme « Nouvelles » Brigades du Tigre sera utilisé pour désigner l’entre deux-guerres.
Ecrite et réalisée par Claude Desailly – auquel on doit également Michel Strogoff, Les faucheurs de marguerites et Deux ans de vacances -, la série se veut une illustration fidèle du contexte du 1er tiers du XXème siècle, de l’évolution technique, des conditions sociales, des grandes affaires criminelles et des prémisses des deux guerres mondiales. Chaque épisode commence en effet par un rappel du contexte historique illustré de dessins.
Notre trio emporte toute la série dans une joyeuse bonne humeur et on excusera bien volontiers la maladresse avec laquelle sont tournées certaines scènes, lorsque les acteurs complices semblent parfois prêts à éclater de rire en plein milieu d’un dialogue ou lorsque les échanges de coups de feu et les bagarres ressemblent parfois un peu à ceux d’un groupe de copains jouant aux gendarmes et aux voleurs.
Mais que nous importaient ces détails lorsque nous regardions en famille cette série, véritable moment de « communion télévisuelle » des années 70-80 où, dès qu'approchait l'heure de la diffusion, nous nous installions tous au salon pour regarder. Car Les brigades du tigre font bien partie de l’histoire de la télévision française, alternant les épisodes de drame et de comédie et mettant tour à tour en avant chacun de ses trois héros, le sérieux et galant Commissaire Valentin, le méridional Terrasson, jovial et costaud et Pujol, le rusé Titi parisien. Nos héros sont dirigés par M. Faivre – excellent François Maistre – aux colères homériques mais jamais durables.
Après la disparition de Pierre Maguelon en 2010, c’est à présent Jean-Claude Bouillon qui quitte le trio d’amis. Jean-Paul Tribout doit se sentir un peu seul aujourd’hui.
La complainte des apaches ( composée par Henri Djian / Claude Bolling et interprétée par Philippe Clay ) :
M'sieur Clémenceau,
Vos flics maintenant sont dev'nus des cerveaux
Incognito, Ils ont laissé leurs vélos, leurs chevaux
Pendant c'temps-là dans les romans
Certains nous racontent comment
Faire un casse tranquillement
Pour tuer le temps,
J'voudrais les y voir
A notre place pour n'pas en prendre
Pour vingt ans.
M'sieur Clémenceau,
Vos flics maintenant sont dev'nus des cerveaux
Incognito, Ils ont laissé leurs vélos, leurs chevaux
Pendant c'temps-là dans les romans
Certains nous racontent comment
Faire un casse tranquillement
Pour tuer le temps,
J'voudrais les y voir
A notre place pour n'pas en prendre
Pour vingt ans.
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