Le chat d'un rabbin d'Alger se met à parler après avoir mangé un perroquet. Pour rester auprès de sa jeune maîtresse, il veut devenir juif et faire sa bar-mitsva. Il va accompagner son maître dans un long périple à travers l'Afrique, façon Croisière noire de Citroën. Le film adapte trois des six tomes de la bande dessinée de Joann Sfar, Le chat du rabbin, parue pour la 1ère fois en 2002.
Ce film, que j'ai commencé à regarder par curiosité, réserve finalement une très bonne surprise par l'originalité de ses personnages et par le regard critique porté par le chat sur ce qui l'entoure et notamment sur les religions. Le trait est parfois très caricatural et très simplificateur (peut-être est-ce voulu par les créateurs). De multiples sujets sont évoqués, parfois de façon un peu décousue : religion, colonisation, anciennes civilisations, meurtre, sexe....Nos héros rencontrent même Tintin et Milou au Congo...On n'évite pas dans la 1ère partie des passages un peu longs et bavards mais le départ de nos aventuriers relance l'intérêt jusqu'à un final assez délirant.
Les dessins sont magnifiques, d'une grande finesse, rare dans les dessins animés actuels (si on peut dire qu'il y en a encore quelques uns !!). Le film s'ouvre sur le port d'Alger, on s'élance ensuite en suivant le chat du rabbin vers les maisons et les terrasses, le tout dans un dessin d'une grande finesse et aux couleurs lumineuses. Une très belle réussite de ce côté.
Seul grand point négatif, les voix. Disons-le carrément, c'est vraiment très mal doublé, les voix manquent de conviction sauf celle du chat doublé par François Morel. Les pires étant celles des jeunes filles.
A noter qu'il est prévu la sortie en film de cette même histoire en 2018, réalisé par l'auteur Joann Sfar avec Christian Clavier dans le rôle du rabbin. On ne connait pas encore l'identité du chat !
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