Les mystères de l'ouest : la grande série classique la plus mal comprise de l'histoire de la télévision

Affiche Les Mystères de l'ouest
Les mystères de l'ouest - Série de Michael Garrison, 1965.

Nous voici avec Les mystères de l'Ouest face à l'une des séries les plus originales des années 60-70 - réalisée de 65 à 69 et diffusée en France à partir de 1973 - .


Etonnant mélange de western, de science fiction et de fantastique, avec une bonne dose d'humour et de dérision, elle présente les aventures de deux agents secrets, James West et Artemus Gordon, dans les années 1870, vivant et se déplaçant de temps à autre à bord d'un train luxueux, sur une voie privée, afin d'accomplir des missions, souvent à la demande personnelle du Président Grant.

Nos héros vont, ce faisant, rencontrer une multitude de personnages et de situations étranges, la série jouant sur le merveilleux, l'absurde et la diversité des situations surprenantes - sous-marin, monde des 1001 nuits, faux-extraterrestres, fantôme, sirène....-.
Ils rencontrent souvent des méchants assez originaux, mégalos désirant dominer le Monde.
Image associéeParmi ces méchants, le plus savoureux et marquant est sans contexte le Docteur Miguelito Loveless, qui apparaît dans une dizaine d'épisodes, certains parmi les meilleurs de toute la série.


Miguelito est incarné par le génial Michael Dunn...génial n'est pas un vain mot car l'acteur était doté d'un quotient intellectuel impressionnant, (178, soit 18 point de plus qu'Albert Eistein).
Il commence en effet à lire tout seul à l'âge de 3 ans, gagne peu de temps après plusieurs concours d'orthographe nationaux. Très doué pour le piano et possédant une jolie voix, il se lance dans une carrière de pianiste de jazz, mais il rêve de faire carrière au cinéma. Michael est hélas atteint de nanisme et de malformations osseuses qui rendent ses déplacements difficiles.
Malgré son handicap, il pratique divers sports - comme la natation et le patinage- et exerce divers métiers - dont détective dans un hôtel - avant de débuter sa carrière au cinéma et à la télé à l'âge de 28 ans.
Il jouera dans plusieurs films, surtout d'horreur et sera nominé pour l'Oscar du meilleur acteur de second rôle dans La nef des fous, en 1966.


Le rôle qui le rend célèbre est celui du savant fou des Mystères de l'ouest.
Véritable génie du mal, Loveless est cependant un méchant des plus sympathiques, grâce à sa verve, sa bonne humeur et les numéros de chant et de musique qu'il effectue à chacune de ses apparitions.
Résultat de recherche d'images pour "mysteres ouest nuit du monstre marin"Déguisé en Robin des bois, Shérif d'une petite ville emprisonnée dans un tableau dans lequel il a piégé les personnages...., Michael Dunn écrase de sa petite taille ses partenaires par sa présence et son jeu d'acteur. Il chante, joue du piano et danse, cabotinant pour notre plus grand plaisir.


Les épisodes des Mystères de l'ouest se caractérisent par un schéma assez semblable. Nos deux héros sont confortablement installés dans leur train luxueux, ils reçoivent une mission et se rendent sur les lieux soit en train soit à cheval. Un groupe de malfrats, dirigés par un grand méchant - un peu comme les grands méchants des James Bond -, souvent savant fou rêvant de réduire le Monde à sa merci , commet des exactions.
Jim se fait capturer, souvent à cause d'une femme perfide. Artie vient à son secours, déguisé et usant de gadgets à la James Bond. Nos deux amis s'échappent et , grâce à l'ingéniosité d'Artie - Ross Martin - et aux talents physiques de Jim - Robert Conrad -, mettent hors d'état de nuire les méchants.

Les moyens de la série, malgré des costumes et décors colorés et chatoyants se révèlent assez limités. Les malfrats sont toujours incarnés par le même groupe de cascadeurs que l'on reconnait très vite sous leurs costumes divers.
Nos héros arrivent dans une demeure , toujours la même - on en reconnaît le hall et l'escalier. La balustrade de la galerie est invariablement brisée suite à la chute du bandit avec lequel Jim se bat.

Mais l'originalité de la série réside aussi dans son double sens.
Première série gay de l'histoire de la télévision, sous l'influence de son producteur Michael Garrison qui, contrairement aux moeurs de l'époque, affichait ouvertement son homosexualité, la série assume un côté parodique et échevelé, dans une volonté de liberté et d'autodérision, présente déjà dans son titre "wild wild west".

Ces aspects ont échappé à la majorité des téléspectateurs de l'époque, devenant ainsi, comme le mentionnent Martin Wincker et Christophe Petit dans le Guide Totem Les séries télé, "la grande série classique la plus mal comprise de l'histoire de la télévision".
Résultat de recherche d'images pour "wild wild west"On remarquera tout d'abord les costumes très serrés de nos deux héros, notamment de Robert Conrad, alors qu'aucune autre série western classique ne moulera ainsi le corps de ses acteurs.
Durant la série, quelques plans rapides quasi subliminaux - j'ai pu en repérer quelques uns - offrent un gros plan sur les fesses de Jim- là aussi impensable dans une série de cette époque, destinée au grand public -.


Dans la majorité des épisodes, Jim est emprisonné et exposé, souvent torse nu et parfois écartelé tandis qu'Artemus, déguisé soit en homme soit en femme, vient le délivrer.
James ne tombe jamais amoureux, les femmes étant généralement perfides, même si Artemus et lui invitent souvent des femmes dans leur train, à la fin des épisodes. mais celles-ci ont plutôt un rôle décoratif.
Le côté sado-masochiste peut ainsi étonner. il est davantage affirmé dans les épisodes avec le Dr Loveless, jaloux de son corps d'athlète.



Pour s'en convaincre, un court extrait du dialogue final de l'épisode La nuit du printemps meurtrier - saison 1 épisode 27 -.

Nos deux amis regardent d'un air triste le lac dans lequel le Dr Loveless vient de se noyer - du moins le croient-ils-.
Artemus "Tu ne veux pas le croire mais c'est ainsi, il est mort."
Jim "Tu as peut être raison. La haine est un lien aussi fort que l'amour."
Artemus "Que veux-tu dire ?"
Jim "Il va me manquer"......larmes sur le pauvre Miguelito !


Les mystères de l'ouest est la série western la plus originale de l'histoire de la télévision. Mécomprise, elle mérite d'être redécouverte pour en saisir toute l'ironie, l'inventivité et le côté absurde, le sel des épisodes mettant en scène le Dr Loveless, et la présence de son duo de héros.

Le fugitif : "Innocente victime d'une justice aveugle".

Affiche Le Fugitif
Le fugitif - Série de Roy Huggins, 1963.

"Innocente victime d'une justice aveugle".
Ainsi commençait la série Le fugitif qui réunissait grands et petits au salon au rythme d'un épisode par semaine - la 1ère diffusion en France date de 1967, la série a été rediffusée à plusieurs reprises durant les années 70-80.-.
1 épisode/semaine, pas plus. A l'époque, le téléspectateur attend patiemment la semaine suivante pour connaitre la suite des aventures de ses héros. Pas question alors, comme aujourd'hui, de diffuser 3-4 épisodes à la suite ou bien de rediffuser ceux-ci quelques jours après.
C'est pourquoi, bien avant le lancement de l'épisode, tout le monde était déjà réuni au salon pour ne pas perdre le début de l'histoire ni son générique.

Celui-ci nous plonge, dès les premières minutes, dans la cavale de son héros, le Dr Richard Kimble, en nous présentant, sous forme d'introduction, les bases de l'histoire.
Accusé du meurtre de sa femme, meurtre dont il est évidemment innocent, le Dr Kimble est accompagné en train par un policier vers la prison où il doit être incarcéré en attendant son exécution.

A la faveur du déraillement du train, notre héros s'échappe. Commence alors pour lui une longue errance, poursuivi par un policier "que sa capture obsède " - autre rappel du générique -; il va sans cesse changer d'identité et de métier, cherchant ce faisant à trouver la preuve de son innocence. Il tente en effet de retrouver un homme manchot, qu'il a aperçu près de sa maison; personne ne croit cependant à l'existence de cet homme qui semble insaisissable.

L'histoire de la série intéresse d'autant plus qu'elle s'inspire d'une histoire vraie, cavale mise à part.
En 1954, un neuro-chirurgien, Sam Sheppard, est accusé du meurtre de sa femme et emprisonné durant 10 ans. Pour se défendre, il affirme s'être battu avec un homme, sans doute l'assassin, qu'il a surpris s'enfuyant de sa maison. Personne ne croira en l'existence de cet inconnu. Dix ans, après, suite à une révision de son procès, Sheppard est relâché.

Il est hélas devenu un homme brisé. Suite à sa condamnation, sa Mère s'est suicidée, rejointe quelques jours plus tard par son époux.
Sheppard a de plus perdu en grande partie ses compétences de chirurgien et a sombré dans l'alcoolisme. Il causera ainsi la mort de deux de ses patients lors d'opérations avant de décéder à son tour en 1970.


Son fils se battra des années pour réhabiliter son Père. En 2000, l'enquête est relancée suite à la plainte déposée par Sheppard Jr. L'analyse ADN, non disponible dans les années 50-60, permet de prouver la présence sur la scène du crime d'une tierce personne, confirmant les affirmations de Sheppard.
En 1958, un laveur de carreaux Eberling avait été soupçonné, on trouvera chez lui des bagues appartenant à Mrs Sheppard.
En 1984, Eberning , soupçonné de trois autres meurtres de femmes, a été condamné à perpétuité pour un de ces meurtres. Il est hélas mort en 1998 sans que l'on sache son implication ou non dans le meurtre de Mrs Sheppard. Le fin mot de l'histoire ne sera donc jamais connu.


Afficher l’image source
La série Le fugitif, reprend donc, en les modifiant légèrement, les prémisses de l'histoire, pour raconter ensuite la fuite qui durera plusieurs années de son héros, le Dr Kimble.
David Janssen, qui incarne le fugitif, entraîne aussitôt la sympathie par son charme, son regard triste et son sourire timide.
Kimble est un héros totalement positif, n'oubliant jamais qu'il est médecin pour venir en aide à son prochain, il s'implique dans l'histoire des personnages qu'il rencontre, parfois au risque de sa propre sécurité.


Les histoires, bien construites, suivent un schéma un peu semblable, bien que le contexte change à chaque épisode : Kimble arrive dans une ville, endosse une identité et exerce un métier, il s'implique dans les événements puis doit fuir, soit parce qu'il a été reconnu soit parce que le Lieutenant Gérard, acharné à le poursuivre - et qui n'a apparemment que ça à faire - a réussi à le retrouver.

La série a hélas été amputée de plus de la moitié de ses épisodes lors de ses diverses diffusions sur les chaînes françaises.
Seule la moitié de la 1ère série en noir et blanc a été doublée et diffusée en France ainsi que l'intégralité de la saison 4 en couleur. Les saisons 2 et 3 n'ont jamais été doublées.
En 2000-2001, la chaîne série Club a enfin diffusé pour ses abonnés l'intégralité de la série sous-titrée.


Résultat d’images pour serie le fugitif épisode final
On notera que la série est une des rares de l’époque à proposer une réelle fin, sous forme d’un double épisode qui explique le mystère et apporte enfin la tranquillité à son héros, conclusion qui ne sera hélas pas celle de l’affaire Sheppard.


L'histoire du Fugitif donnera lieu à une adaptation cinématographique de grande qualité, réalisée par Andrew Davis en 1993, avec Harrison Ford dans le rôle de Richard Kimble. Bel hommage à la série d'origine, elle en respecte les grandes lignes.
Série emblématique des années 60, le fugitif a fort bien passé les décennies.
Les épisodes, qui peuvent se voir dans le désordre, mis à part le 1er ainsi que le diptyque final, méritent d'être redécouverts.

Le tigre du Bengale : L’Inde rêvée au Palais d’Udapur


Affiche Le Tigre du Bengale
Le tigre du Bengale - Film de Fritz Lang, 1959.
Le City Palace d’Udapur dresse ses façades claires ornées de multiples tourettes et de colonnettes délicatement ajourées, au bord du Lac Pichura, dans l'Etat du Rajasthan, en Inde. Entièrement construit en granit et en marbre, c’est un gigantesque ensemble de onze palais qui constituent un véritable labyrinthe de balcons, cours et coupoles finement décorées. Des passerelles permettent de passer d’un palais à l’autre. 
On y trouve des jardins suspendus, des fontaines et des terrasses. Sa construction, commencée en 1559 par le Maharadjah Udai Singh II, s’étend sur plus de 300 ans.

Ce palais de rêve, heureusement conservé, constitue pour le cinéma un décor idéal. 
Résultat de recherche d'images pour "city palace udaipur"Il sera pourtant, étrangement, assez peu utilisé sauf pour quelques productions du cinéma indien, fugitivement pour le film Chaleur et poussière, pour plusieurs belles scènes d’Octopussy de John Glen et surtout pour le diptyque Le tigre du Bengale-Le tombeau hindou.
Le Tigre du Bengale trouve son origine dans un roman écrit – ou co-écrit- par la femme de Fritz Lang, Théa Von Harbou qui écrira la plupart des scénarios des films de la période allemande de son époux, notamment M Le Maudit ou encore Le testament du Docteur Mabuse.
Pourtant, les deux premières adaptations de son roman ne seront pas réalisées par Fritz Lang. En 1921, Joe May sort un premier diptyque du Tigre du Bengale, film qui ne rencontrera aucun succès et sombrera dans l’oubli.
En 1938, Richard Eichberg sort une nouvelle version ; malgré quelques belles scènes tournées en Inde, l’ensemble se révèle peu exotique car se déroulant en grande partie dans des salons européens. Le film n’est guère passionnant, surtout en comparaison avec son éblouissant remake.
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De retour en Allemagne après sa période hollywoodienne et sans Théa dont il a divorcé avant la guerre en raison, notamment, des penchants nazis de celle-ci, Fritz réalise alors son projet d’adapter à son tour Le tigre du Bengale et Le tombeau hindou.
Conçu comme un fabuleux livre d’images et une histoire d’aventures avec un grand A, l’histoire se déroule dans une Inde fantasmée. Pas question ici de se promener dans les salons européens et de montrer le Maharadjah se déplacer en voiture.
Ici, le Maharadjah ne se déplace qu’à dos d’éléphant, il chasse le tigre et en garde d’ailleurs dans son Palais. Le tournage sera ainsi réalisé au City Palace d’Udapur, soigneusement filmé pour nous en proposer une vision quasi documentaire, ainsi qu’aux alentours, au milieu de la population, filmée notamment dans ses dévotions autour du Temple.
L’histoire nous amène à la suite d’un architecte Henri Mercier appelé à Eschnapur – nom inventé- par le Maharadjah Chandra, afin de moderniser sa capitale et de construire un hôpital.
Résultat de recherche d'images pour "tigre du bengale fritz lang"En route, il sauve la vie d’une belle danseuse, Seetha, appelée elle aussi par le Maharadjah, afin de danser au temple en l’honneur de la déesse Shiva. Prétexte certainement, car, amoureux de Seetha depuis qu’il l’a vue danser, Chandra rêve en effet de la revoir.
Ayant appris l’acte héroïque d’Henri, Chandra se prend d’amitié pour lui mais il découvre bien vite qu’un amour est né entre Seetha et Henri. Pendant ce temps, le frère du Maharadjah complote avec ses pires ennemis.
Fritz Lang déroule alors son film à travers toute une série de péripéties, les scènes se succèdent, sans trop de liens parfois. On part à travers la jungle, on erre avec Henri dans la succession de terrasses et de palais à la recherche de sa bien-aimée, on se retrouve dans des souterrains habités par des lépreux – qui font un peu penser à des personnages de La guerre du feu -pour arriver dans un temple souterrain où se tient la scène la plus fameuse du film.
Résultat de recherche d'images pour "tigre du bengale fritz lang" Debra Paget, qui incarne Seetha nous y offre une danse exotique lascive de toute beauté, mélange de danses arabes, hindoues et indonésiennes,  devant l’air faussement zen – quel tas d’hypocrites – des prêtres et les yeux exorbités du Maharadjah.
On s’enfuit ensuite à travers la jungle pour finir enfin en plein désert sur un « cliffhanger » qui a dû traumatiser les spectateurs de l’époque… heureusement que nous savons qu’il y a une suite !
Boudé à sa sortie par les critiques, surpris par le changement de style de Fritz et préférant ses films plus « intellectuels », Le tigre du Bengale a bien sûr trouvé son public, un public certainement plus populaire, amoureux d’un cinéma d’aventures au charme un peu kitsch mais invitant au rêve.
Alors, pourquoi bouder son plaisir ?

La Grenouille attaque Scotland Yard : Edgar Wallace et le krimi (polar allemand)

Affiche La Grenouille attaque Scotland YardLa Grenouille attaque Scotland Yard ( Le masque de la Grenouille ) - Film de Harald Reinl, 1959.

Ecrivain et journaliste britannique, Edgar Wallace est l’auteur d’un nombre impressionnant de romans policiers et d’aventures, écrits entre 1902 et 1930. Nombre d’entre eux ont connu des adaptations cinématographiques et télévisuelles en Angleterre – plusieurs films dès 1915, une série de 47 longs métrages dans les années 60 et plusieurs séries télé-.

Le style d’Edgar Wallace se caractérise par des histoires d’organisations secrètes ou de mégalos aux visages cachés, de rapts et secrets dans de vieilles demeures, des policiers de Scotland Yard et des détectives amateurs …sans compter la belle héroïne dont le détective va tomber amoureux.
Les titres sont gothiques, mystérieux ou farfelus. Quelques exemples pour en juger : Le masque de la grenouille, L’abbé noir – bizarrement traduit en français par Le crapaud masqué !-, Le monstre du château de Blackwood, La jonquille du diable, Le bossu de Soho...



Le cinéma allemand s’intéresse également à l’œuvre de Wallace et ceci dès la période du cinéma muet mais c’est la société danoise Rialto qui va donner naissance à un nouveau style cinématographique : le krimi ( abréviation du terme kriminalfilm). La société va ainsi acquérir les droits d’adaptation des romans de Wallace et se lancer dans toute une série de films de 1959 à 1972, plus d’une quarantaine en tout.


Cheminant sur les traces de son très inspiré Père, Bryan Wallace écrira lui aussi plusieurs romans du même style qui connaîtront à leur tour des adaptations au cinéma.
Les films Krimis de Rialto sont tournés à Londres, ce qui permet de respecter l’atmosphère des romans tandis que l’on retrouve de film en film les mêmes acteurs principaux, notamment Joachim Fuchsberger ( qui incarne le détective ou le policier et qui a généralement aussi le droit, d’après les résumés lus et les, pour l’instant 3 films que j’ai pu voir, de repartir avec la demoiselle en détresse à la fin de l’histoire ) et Eddi Arent (qui incarne les personnages comiques ou originaux, butlers, policiers maladroits…).

Dans le rôle du policier débonnaire mais un peu dépassé, on retrouve aussi Siegfried Lowitz tandis que Klaus Kinski incarne les personnages inquiétants.


La Grenouille attaque Scotland Yard est le 1er krimi tourné par la société Rialto. Son succès entraînera le tournage de tous les films qui suivront.
Sir Archibald, directeur de Scotland Yard, envoie ses meilleurs hommes à la poursuite de La Grenouille, mystérieux individu masqué qui, à la tête d’une bande de malfrats terrorise le pays, à travers toute une suite de crimes. L’Inspecteur Elk est chargé de l’affaire tandis qu’en parallèle, le neveu de Sir Achibald, Richard Gordon, accompagné de son fidèle valet, décide lui aussi de mener l’enquête.
Ceci les mène vers une famille dont le Père, Bennett, a une activité des plus mystérieuses. La fille de la maison, Ella, est menacée par La Grenouille qui a jeté son dévolu sur elle. Tombé amoureux d’Ella, Richard va chercher à protéger la famille Bennett.
Pendant ce temps, le frère d’Ella, Ray, tombe innocemment dans les filets de la terrible organisation.
Richard et l’Inspecteur Elk traverseront de multiples péripéties afin de sauver tout le monde et mettre la main sur les malfrats.

Le film se déroule sans temps mort, à travers enquêtes, poursuites et assassinats divers. Il règne une atmosphère à la Chapeau melon et bottes de cuir par ses personnages étranges, ses assassinats sans une goutte de sang et un style parfois un peu BD dans les bagarres et poursuites.

On sent un certain humour nonsense, même si le ton se veut sérieux. Un film très plaisant, au charme un peu suranné, qui donne envie de se plonger dans les romans d’Edgar Wallace, ce que je me suis empressée de faire. N’hésitez pas, d’autant plus que ces oeuvres sont tombées dans le domaine public.

Hugo Cabret : "Quel est donc l'homme à notre époque qui pourrait vivre sans féerie, sans un peu de rêve ?"

  Hugo Cabret - Film de Martin Scorsese, 2011. On sait le Réalisateur Martin Scorsese amoureux du cinéma, par sa carrière bien sûr mais égal...