Little Boy - Film de Alejandro Monteverde, 2017
Déchirement pour Little boy (et premières larmes pour le spectateur) lorsque le train s’éloigne. Assistant au spectacle de magie de son héros Ben Eagle, Pepper est persuadé qu’il détient un pouvoir magique le rendant capable d’arrêter la guerre et de ramener son Père.
Pour réaliser son rêve, Little Boy devra, sur les conseils du prêtre de la paroisse, accomplir les 7 œuvres de miséricorde.
Le prêtre lui en rajoute une 8ème, celle qu’il trouvera au début la plus difficile, « devenir ami avec Hashimoto », un vieux japonais venu s’installer dans la ville, à sa libération du camp où il était retenu en raison de ses origines.
Que ceux qui auraient peur de voir un film mièvre se rassurent, ce qui semble au départ un joli conte pour enfants va prendre une dimension dramatique, Little boy se heurtant aux dures réalités de sa petite ville : jalousies, haines de l’étranger, violences…Le film contient également plusieurs scènes et moments forts et inattendus.
Notre regard ne quitte pas tout au long de l'histoire Jakob Salvati qui joue d’un bout à l’autre du film avec une intensité prodigieuse. Tous les événements sont en effet vus et suivis du point de vue de l’enfant et la caméra revient sans cesse sur lui pour nous montrer ses réactions et ses émotions à tout ce qui l’entoure.
On notera aussi la très belle photographie aux tons chauds et dorés et une belle évocation de l’Amérique des années 40.
Un film à aller voir sans hésitation, en gardant à portée de main, pour les plus sensibles, un mouchoir.
On retiendra enfin la très belle phrase dite par Hashimoto au petit Pepper désespéré de ne pas grandir assez vite :
"Ne te mesure plus à la distance qui te sépare du sol mais à la distance entre toi et le ciel, il n’y a pas de plus grand bonhomme dans cette ville"
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