L'ennemi public : le Bébé frénétique


Affiche L'Ennemi public
L'ennemi public - Film de Don Siegel, 1957

Mickey Rooney fait partie des enfants stars d’Hollywood lancés très jeunes dans le cinéma. Ces enfants, repérés très tôt et venant souvent de familles d’artistes savaient tout faire : chanter, danser, jouer la comédie ou faire pleurer. On pense à Shirley Temple, à Judy Garland, à Jackie Cooper…ou encore à Mickey Rooney.
Ce dernier représente une des carrières d’acteurs les plus longues de l’histoire du cinéma puisqu’il débuta à l’âge de 2 ans pour tourner – avec moins de régularité, l’âge avançant – jusqu’en 2014, l’année de sa mort, à 93 ans.
Incarnant un éternel adolescent dans toute une série de comédies des années 30 aux années 50, son visage poupin, son regard pétillant de malice et sa bonne humeur font merveille, surtout aux côtés de Judy Garland. Leur duo plein d’allant, chantant et dansant, incarne toute la joie de vivre du cinéma de ces années-là.

Mickey incarne ici un personnage réel, Lester Nelson Gillis, l’ennemi public n°1 en 1934, en raison d’une liste bien fournie de méfaits : attaques de banques, meurtre d’un policier, assassinats divers et surnommé Baby Face en raison de sa petite taille, de son visage d’enfant et de son jeune âge ( sa « carrière » s’arrêtera à 25 ans sous les balles de la police).
On comprend un peu mieux le choix de Mickey Rooney pour ce rôle. A 37 ans, s’étant arrondi mais ayant gardé son visage poupin et son agilité, Mickey incarne avec conviction le rôle du jeune gangster.

Le film se présente comme une chronique des derniers mois de sa vie, alors que sorti de prison, il retrouve sa petite amie Sue qui va l’accompagner dans sa cavale sanglante. On retrouve dans ce rôle Carolyn Jones, Morticia dans la série La famille Adams, qui contemple d’un regard attendri son Bébé incontrôlable.
Le film, réalisé de façon très classique par Don Siegel est centré tout entier sur le couple et présente une succession de scènes, sans réaliser réellement de liens entre elles. On pourra reprocher au film, qui se regarde néanmoins sans ennui, de ne pas vraiment susciter d’angoisse ou d’émotion, mais de compter uniquement sur la performance d’acteur de Mickey Rooney.
On assiste alors surpris aux méfaits d’un Bébé frénétique, qui abat en ricanant ses rivaux, attaque les banques, descend un policier et trépigne d’impatience à l’idée de ses actions à venir.
Mais vous l'avez compris, ceci est un raccourci saisissant d'un film au final plutôt correctement réalisé et intéressant à découvrir.

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