Le don du Roi - Film de Michael Hoffman, 1996.
Robert Merivel est un jeune médecin qui termine ses études et travaille au Grand Hôpital de Londres avec son ami John Pearce.
Insouciant et paillard, le jeune homme est plus intéressé par le luxe et les femmes que par sa vocation de médecin. Ayant attiré l’attention du Roi, il découvre, ébloui, les fastes de la Cour et devient médecin officiel des 15 épagneuls royaux. Commence alors une vie de débauche à la cour, Merivel ayant totalement oublié ses livres de médecine, qu’il va d’ailleurs donner à son ami Pearce. On comprend que le destin de Merivel se trouve ailleurs dès lors que l’on commence à parler de la peste qui arrive dans la capitale, en 1660.
Le film est une adaptation du roman de Rose Tremain, publié en 1989. Lu à l’époque, j’avais été captivée par le ton peu commun de ce livre, tour à tour drôle, enlevé puis dramatique et par son étonnant héros.
Visuellement magnifique grâce à la beauté des lieux de tournage et des costumes, le film nous happe par une débauche de magnificence : les fêtes nautiques du Roi qui n’ont rien à envier à celles de Versailles, le magnifique château de Blenheim et ses jardins de rêve, une étonnante salle dédiée aux planètes et au système solaire…
Le film étonne alors par ses changements de ton, nous faisant passer de la luxueuse Cour de Charles II, à un asile d’aliénés puis à Londres dévasté par la peste puis par le feu. Accompagnant ces divers épisodes, l’évolution psychologique du personnage est passionnante. Le héros n’a pas peur d’avouer et de montrer ses faiblesses et face à l’adversité fera ressortir ses qualités et son don pour la médecine.
Côté distribution, d’excellents acteurs : Robert Downey Jr dans le rôle de Merivel, Sam Neill –savoureux roi Charles II -, David Thewlis - Pearce, l’ami et la conscience de Robert -, Hugh Grant dans le court rôle d’un peintre précieux, Polly Walker – la belle maîtresse du roi, fausse épouse de Robert-, Meg Ryan – la première patiente et second amour de notre héros … sans oublier l’impeccable Ian MacKellen en serviteur fidèle.
Ce film, injustement méconnu, remportera deux oscars amplement mérités en 1996, celui de la meilleure direction artistique et celui de la meilleure création de costumes. Je le recommande fortement.
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