Larry et Myron sont deux
amis qui enchaînent les emplois dans les clubs et cabarets new yorkais, Larry
(interprété par Dean Martin) comme chanteur de charme et Myron (Jerry Lewis) comme
homme à tout faire et exceptionnellement, pour le plus grand malheur de son
employeur, comme serveur.
Les 1ères minutes du film nous laissent
entrevoir ses talents en la matière. Myron traverse la salle de restaurant,
muni d’un plat surmonté d’une montagne de spaghettis qui finissent un peu
partout sur le sol puis sur la tête des clients, déclenchant une panique comme
seul Jerry sait les faire, tandis que Dean tente de terminer sa chanson. S’ensuit
un numéro de comique des compères, assistés de la belle Dorothy Malone, dans la
pure tradition de ceux que les deux acteurs devaient proposer à leurs débuts.
Hors écran, la rencontre des deux compères date de 1945 au
Glass Hat Club de New York où tous deux faisaient leurs débuts.
Leur association les conduisit ainsi, comme dans le film cité, à présenter des
numéros ensemble dans les cabarets new-yorkais. Leurs débuts à la radio puis au
cinéma les amènera, plusieurs années
durant, à composer un célèbre duo qui jouera ainsi ensemble 17 films de 1949 à
1956. Leurs carrières se séparent alors, avec le succès et le destin que l’on
connait.
Après cette 1ère
scène et numéro comique, que l’on trouvera plus ou moins drôle, l’histoire nous
fait entrevoir Pierre, le serveur que Myron a dû remplacer, brutalement enlevé
par des malfrats et conduit devant le caïd du coin, surnommé Le gorille.
Le
pauvre serveur ayant eu le malheur d’embrasser la petite amie du caïd, il sera
froidement abattu. Notre charmeur Larry, ignorant de tout cela se met à son
tour à courtiser la belle. N’écoutant que son dévouement pour son ami malgré la
trouille qui le saisit, Myron se précipite à l’hôtel pour s’expliquer avec les
malfrats qu’il compte impressionner.
Parallèlement, dans une
autre chambre, une jeune femme élégante Mary (Lizabeth Scott) est en discussion
avec un homme d’affaires assez louche qui veut la convaincre de vendre le
manoir dont elle vient d’hériter à La Havane. Celui-ci serait hanté.
Voici donc deux
histoires parallèles qui semblent nous promettre de nombreux rebondissements.
De fait, dans la suite du film, les événements et scènes s’enchaînent à un
rythme effréné, pour notre plus grand plaisir : coups de feu, meurtre,
compères en fuite, découverte du manoir…le tout accompagné de vrais et de faux
fantômes et enfin d’un zombi.
L’histoire est entrecoupée
de numéros chantés et dansés ou Dean et Jerry, chacun dans leur style, nous
entraînent dans leur bonne humeur, en compagnie de la chanteuse Carmen Miranda
qui complète avec brio le duo de son originalité.
La dernière partie du
film, que l’on aurait aimée plus longue, nous conduits en plein bayou au manoir
hanté sur une petite île pour un final délirant.
Le mélange comédie
musicale, film policier – représenté par la présence de Lizabeth Scott,
habituée des films noirs – Pitfall, En marge de l’enquête ou La main qui venge,
par exemple- et film fantastique, garantit un scénario sans temps mort. Que l’on
soit sensible ou non au comique de Jerry, fait surtout de grimaces et de gags
pas toujours très fins, difficile de résister à sa bonne humeur, sa frénésie et
ses mimiques diverses, comme dans la courte scène où il se fait passer pour une
marionnette de ventriloque.
Face à lui, le calme et digne Dean Martin nous
réserve plusieurs numéros chantés où sa voix de velours et son sourire feront
s’emballer le cœur des midinettes.
Ce film étant le 1er
que je découvre du tandem Jerry Lewis-Dean Martin, je ne me risquerai pas à
faire de comparaison avec leurs autres films. La collaboration du crooner
associé surtout aux westerns mythiques comme Rio Bravo et du comique peut
surprendre ; pourtant le duo fonctionne à merveille. Le calme, charmeur et
crooner Dean faisant contraste avec un Jerry déchaîné, qui vole cependant la
vedette à son partenaire par ses mimiques et son enthousiasme.
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