House by the river : un chef d'oeuvre méconnu de Fritz Lang

Début du siècle, quelque part en Amérique, sur la terrasse de sa charmante maison dominant la rivière, un écrivain, Stephen Byrne, travaille. La jeune et jolie servante vient prendre les ordres de son maître. Le cadre idyllique va voler en éclats quelques minutes plus tard, le maître étranglant "par erreur" la jeune femme dont il tentait d'abuser. Aidé de son frère John, timide et complexé car handicapé d'une jambe, il va tenter de cacher son crime. Le film prend alors le temps de brosser les portraits : l'écrivain cynique, meurtrier par accident mais torturé, non par le remords mais par la peur d'être découvert, le gentil frère, amoureux de sa belle-soeur, éternel sacrifié qui va jusqu'à se laisser accuser et la douce épouse du meurtrier qui se découvre amoureuse de son beau-frère. Le film se déroule sans véritable surprise, on devine sans peine quelle en sera l'issue.



Dans le rôle de Stephen, Louis Hayward - vu dans divers films historiques où il tenait le rôle de héros glorieux, comme Les pirates de Capri ou Le fils du Capitaine Blood - domine largement la distribution. La scène dans l'escalier où il guette sa proie est admirablement filmée, le visage expressif devient terrifiant.




 La descente de la rivière de nuit où Stephen recherche éperdument le cadavre trop hâtivement immergé fait penser, par certains de ses plans, au superbe film de Laughton, La nuit du chasseur. 
On y retrouve d'ailleurs l'emploi des clairs-obscurs, une atmosphère gothique voire fantomatique magnifiée par la superbe photographie d' Edward J. Cronjager - qui sera nominé 7 fois aux oscars au cours de sa carrière-.
S'il ne figure pas parmi les films emblématiques de Fritz lang, House by the river mérite cependant d'être considéré comme un des meilleurs de la période Hollywoodienne du réalisateur.


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