Gandhi - Film de Richard Attenborough, 1982
Ou comment Gandhi m'a valu une mauvaise note en Histoire...
Passionnée d'Histoire, j'ai toujours aimé, durant mes études, cette matière qui, jusqu'en classe de terminale, m'a toujours permis d'obtenir de jolies notes.
Me voilà donc un jour en devoir d'Histoire avec le thème suivant "Gandhi et la non-violence".
Quelques années auparavant, j'avais été au cinéma voir le film d'Attenborough et avait pu en apprendre plus sur le personnage de Gandhi à travers ce film grandiose, à la précision quasi documentaire, plutôt long et académique.
J'avais aussi retenu du film les foules immenses ayant servi de figuration, 400 000 personnes ayant répondu à l'appel lancé dans la presse pour venir, le jour anniversaire de la mort de Gandhi, tourner la scène des funérailles.
Mais le film Gandhi, c'est aussi, et peut être avant tout l'interprétation inspirée de Ben Kingsley, lui-même d'origine indienne par son Père - son véritable nom est Krishna Bhanji - et dont la ressemblance avec le Mahadma est tout simplement hallucinante.
J'avais ensuite lu la biographie du grand homme, un copain m'ayant fait ce cadeau pour mon Anniversaire...peut-être pas le cadeau rêvé à recevoir dans ce cas à 17 ans mais très bien pour ma culture.
Forte de ma connaissance du sujet qui dépassait ainsi largement le cours que notre Prof nous avait dispensé, je me lançais donc très motivée dans la rédaction d'un très joli devoir, agrémentant celui-ci d'anecdotes et éléments puisés à la fois dans le film et dans la biographie.
Afin de suivre à la lettre les grands principes de la rédaction d'une dissertation : thèse, antithèse et synthèse, je développais alors une partie plus critique sur les éventuelles implications de la politique de non-violence - notamment en termes de pertes de vies humaines- et sur les limites du jeûne comme action contestataire.
Il ne me restait plus qu'à attendre le résultat de mon devoir, qui d'après moi, méritait au moins un joli 18/20.
Quelques jours plus tard, une copie barrée de traits vengeurs sur la partie antithèse m'était rendue avec une note très moyenne, me renvoyant à davantage d'humilité.
Le commentaire "Vous n'avez rien compris" récompensait mes efforts de réflexion sur le sujet.
Conclusion, un grand homme est un grand homme. Chercher, très modestement dans le cas cité, à en montrer les faiblesses, les motivations et quelque part aussi le côté humain est une hérésie.
Je n'irais pas jusqu'à dire que réfléchir dans un devoir surtout en émettant une pensée qui n'est pas celle du Prof est aussi une hérésie !
Et je laisse pour finir la parole à Gandhi lui-même :
"Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort".
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