Des chouettes plein les yeux

Le royaume de Ga'Hoole : la légende des gardiens - Film de Zack Snyder, 2010

Il est certainement difficile de maintenir l'attention 1h30 avec une histoire de chouettes.
Affiche Le Royaume de Ga'Hoole : La Légende des gardiens
C'est donc avec appréhension que j'ai commencé à visionner ce film qui conte l'histoire de deux jeunes chouettes, enlevées par une mystérieuse organisation de volatiles qui souhaite créer une race supérieure. On comprend tout de suite l'allusion au nazisme et, de ce fait, l'intérêt est éveillé dès le début.
Notre héros, Soren, à l'opposé de son frère peu à peu séduit par les idées de leurs ravisseurs, va s'échapper, avec l'aide d'une ravissante petite chouette pour rejoindre l'arbre des Gardiens, guerriers légendaires.
La 1ère demi heure du film est intéressante avant que l'histoire ne se délie peu à peu, avec l'arrivée de nouveaux personnages, dont l'inévitable gros comique maladroit. On a ensuite droit à une très longue bataille où les plumes volent, j'ai failli m'endormir.
Ga'Hoole est hélas un film qui épuise trop vite son sujet, l'évasion de nos héros étant trop rapide.




Le grand intérêt du film est dans la qualité de l'animation, absolument fabuleuse. Une lumière dorée baigne l'ensemble du film, donnant une atmosphère magique à la forêt. 


Les personnages sont bien représentés et on en prend plein les yeux en termes de belles images.

Dommage que l'histoire peine à tenir la longueur.

Le gigantesque chien qui erre sur la lande

Le chien des Baskervilles - Téléfilm de Brian Mills, 1988.

Jeremy Brett reprend le rôle de Sherlock Holmes en 1984, après une longue série d’acteurs ; il va fournir l’incarnation la plus parfaite du personnage de Conan Doyle, physiquement et moralement.
Parallèlement à la série adaptant la majeure partie des nouvelles consacrées au détective, la maison de production Granada va tourner quatre téléfilms.
Le Chien des Baskervilles, sans doute l’histoire la plus connue de Sherlock Holmes, est certainement la plus réussie et la fidèle de ces adaptations.
D’une fidélité totale au roman dont il reprend les dialogues pratiquement mot à mot, le téléfilm restitue de manière magnifique la beauté sauvage et brumeuse des Moors et le décor sinistre du manoir de Sir Baskerville. L'histoire ne souffre d'aucun temps mort, depuis la rencontre avec Sir Baskerville et le Docteur Mortimer à Londres et la découverte de la légende, au séjour mouvementé du Docteur Watson et du jeune héritier au manoir de la famille Baskerville jusqu'au final angoissant dans la nuit sur la lande brumeuse.



Le casting est également impeccable, avec en tête :
- Jeremy Brett, à la fois attachant et irritant en Sherlock Holmes, dans une incarnation sensible et inspirée du personnage
- Edward Hardwicke, impeccable Watson, dévoué et courageux
Ce téléfilm est une réussite totale de l’adaptation du Chien des Baskervilles dont il illustre bien le climat de mystère, la lande inquiétante et cette atmosphère bien typique des romans anglais du XIXème siècle (que l’on retrouve dans Daphné Du Maurier, notamment), le tout servi par une interprétation remarquable.

Comment égaler Sherlock Holmes ?


L
Les rivaux de Sherlock Holmes - Série de Jonathan Alwin et al., 1971.

La télévision britannique excelle à présenter des séries policières retraçant fidèlement les traditions anglaises et notamment l’Ere Victorienne (Garrow’s law, Ripper Street, Thriller, Sherlock Holmes, ou encore les diverses séries d'Agatha Christie).
Les Rivaux de Sherlock Holmes est une anthologie policière de 24 épisodes présentant des détectives enquêtant dans le Londres de Sherlock Holmes.
La série puise son originalité dans les portraits très différents de ces détectives, hommes ou femmes, menant des enquêtes souvent originales voire farfelues.
Les histoires sont généralement assez simples, le budget de la série étant certainement assez limité.
L’ensemble est cependant fort sympathique et agréable à regarder avec une distribution souvent de qualité (Donald Pleasence, John Neville, Peter Vaughan, John Thaw ou encore Derek Jacobi).
Quelques épisodes recommandés :
- Le mystère de la rue Ayr : Un détective aveugle est le seul témoin dans une affaire de meurtre. Emprisonné par ses ennemis, il réussira à mettre ceux-ci en échec.
- Le mystère du cheval invisible : Donald Pleasence poursuit un mystérieux cheval fantôme dans un manoir.
- Madame Sara : Un détective enquêtant sur la mort mystérieuse de deux jeunes filles est subjugué par Mme Sara, une femme mystérieuse experte en soins de beauté et en «médecine».

Le brigand lamentable

The brigand of Kandahar - Film de John Gilling, 1965.


Case, officier sang-mêlé de l'armée des Indes est emprisonné pour avoir laissé capturer son compagnon de patrouille. Il est soupçonné de trahison. Rejoignant un groupe de bandits, il en prendra la tête désireux de se venger des britanniques.
Un film sur les Indes fait par la Hammer est une curiosité sur laquelle je me suis précipitée.
Hélas, cruelle déception face à un film qui nous présente le brigand le plus lamentable de l'histoire du cinéma.
1ère scène : Notre "héros" est accusé d'avoir laissé capturer son compagnon sans avoir cherché à le faire libérer.
Pourquoi ?
"Parce que c'était trop dangereux" répond-il, placide.
(Gloups, Cela commence très mal)

2ème scène: Notre "héros" est en prison pour lâcheté. Des brigands attaquent et massacrent les soldats présents. Il regarde, placide le massacre et une fois libéré suit les bandits, sans rien demander. ( re-gloups)
3ème scène : Arrivée chez les bandits. Apparition d'Oliver Reed. L'espoir renaît en moi, dans l'espoir d'un palpitant face-à-face entre les deux personnages. Oliver tourne quelques scènes, se bat puis part tourner un autre film. Notre placide "héros", trouvant sexy la soeur d'Oliver décide de rester.


4ème scène : Notre "héros" retrouve son compagnon disparu, que les brigands torturent allègrement. Enfin, notre "héros" va agir, se révolter, montrer son courage ....et bien ... non !!!
Le reste du film se déroule à peu près de la même façon.
Si le personnage principal, que l'on voit quand même pendant environ 95% du film avait eu un semblant d'idéal (par exemple libérer l'Inde de la domination britannique) ou s'il avait un minimum de charisme (style Errol Flynn dont il copie la moustache), peut-être aurais-je pu éprouver un semblant de sympathie.. mais là, vraiment.. pas une seconde.

Voilà donc pour un film de la Hammer façon Empire des Indes.
A éviter ou à regarder avec commisération.

N'allez pas sur la Lande la nuit !

Le chien des Baskervilles - Film de Terence Ficher, 1959


Je me suis fixé comme objectif depuis plusieurs années de voir toutes les versions du Chien des Bakervilles qui ont été tournées : films, séries, dessins animés..

J'en ai déjà vu une douzaine environ et j'ai même fait un jeu vidéo sur le sujet.
J'ai vu la version présente un nombre incalculable de fois même si ce n'est pas l'adaptation la plus fidèle du roman. Ainsi, l'histoire de la sauvageonne et de son Père est une bizarre invention mais qui ne nuit pas au plaisir de suivre l'histoire.
Film flamboyant de la Hammer, on retrouve avec plaisir l'excellent Peter Cushing en Sherlock Holmes, son éternel complice Christopher Lee en jeune Lord Baskerville. A noter un très bon Watson, ce qui n'est pas toujours le cas. 
Les paysages de la Lande, notamment de nuit sont filmés de magnifique façon, créant une atmosphère brumeuse et mystérieuse. La scène d'introduction avec le démoniaque Sir Hugo poursuivant la jeune fille sur la Lande est un modèle du genre.

Une très belle réussite même si mon adaptation préférée demeure toujours celle du téléfilm de 1988, avec Jeremy Brett (pour moi, le plus grand Sherlock Holmes).

Ca - Le monstre qui vit en dessous

Ca - Il est revenu - Téléfilm de Tommy lee Wallace, 1990



"Il" est un des romans les plus connus de Stephen King traitant des terreurs de l'enfance et des blessures de la vie à travers l'histoire terrifiante d'un groupe d'enfants, poursuivis à divers moments de leur vie par un terrible monstre prenant la forme d'un clown. L'histoire commence très fort par la célèbre scène du petit Georgie sur son vélo attiré dans les égouts par un clown.

J'ai vu le film issu du roman avant de lire celui-ci et à l'occasion de ses divers passages à la télé, je l'ai revu 3 ou 4 fois.
A la 1ère vision, adolescente, j'ai été terrifiée; à la 2 nde aussi. A la troisième, j'ai commencé à rire à certaines scènes ( le départ en panique du restaurant notamment). Et oui, quand le gore devient extrême, cela devient risible. Je ne ris cependant toujours pas au monstre des égouts, ce sera peut être pour le prochain visionnage.
Même si les effets spéciaux ont considérablement vieilli et si certains effets sont trop appuyés dans l'horreur, la qualité du film est dans ses personnages : enfants tour à tout effrayés et courageux puis adultes fragiles, unis par l'amitié et par l'amour. 



Dans le rôle de "Il", Tim Curry réalise une belle performance. Loin du sympathique et farfelu Gomez de la famille Adams, il hantera longtemps, sous son grimage de clown terrifiant, l'esprit du spectateur. 

Nul doute que le film à sortir d'ici peu réveille quelques souvenirs terrifiants d'autant plus que les moyens actuels et les tendances du cinéma d'horreur rendront certainement celui-ci plus percutant voire perturbant.


Le téléfilm de 1990 est au final moins réussi que le livre mais bien interprété et touchant. Il m'a profondément marquée. A voir donc mais avec indulgence surtout si on connait déjà le roman.

Ne te mesure plus à la distance qui te sépare du sol mais à la distance entre toi et le ciel...


Little Boy - Film de Alejandro Monteverde, 2017

Dans une petite ville de Californie, durant la 2nde Guerre mondiale, Pepper est un petit garçon moqué par tous en raison de sa taille et surnommé Little boy. Son Père, son meilleur ami, est obligé de partir pour la Guerre dans les Philippines.

Déchirement pour Little boy (et premières larmes pour le spectateur) lorsque le train s’éloigne. Assistant au spectacle de magie de son héros Ben Eagle, Pepper est persuadé qu’il détient un pouvoir magique le rendant capable d’arrêter la guerre et de ramener son Père.
Pour réaliser son rêve, Little Boy devra, sur les conseils du prêtre de la paroisse, accomplir les 7 œuvres de miséricorde.
Le prêtre lui en rajoute une 8ème, celle qu’il trouvera au début la plus difficile, « devenir ami avec Hashimoto », un vieux japonais venu s’installer dans la ville, à sa libération du camp où il était retenu en raison de ses origines.


Que ceux qui auraient peur de voir un film mièvre se rassurent, ce qui semble au départ un joli conte pour enfants va prendre une dimension dramatique, Little boy se heurtant aux dures réalités de sa petite ville : jalousies, haines de l’étranger, violences…Le film contient également plusieurs scènes et moments forts et inattendus.
Notre regard ne quitte pas tout au long de l'histoire Jakob Salvati qui joue d’un bout à l’autre du film avec une intensité prodigieuse. Tous les événements sont en effet vus et suivis du point de vue de l’enfant et la caméra revient sans cesse sur lui pour nous montrer ses réactions et ses émotions à tout ce qui l’entoure.
On notera aussi la très belle photographie aux tons chauds et dorés et une belle évocation de l’Amérique des années 40.


Un film à aller voir sans hésitation, en gardant à portée de main, pour les plus sensibles, un mouchoir.
On retiendra enfin la très belle phrase dite par Hashimoto au petit Pepper désespéré de ne pas grandir assez vite :
"Ne te mesure plus à la distance qui te sépare du sol mais à la distance entre toi et le ciel, il n’y a pas de plus grand bonhomme dans cette ville"

Le Munchausen Tchèque

Le Baron de Crac - Film Karel Zeman, 1962
Affiche Le Baron de Crac
Le Baron de Munchausen (Baron de Crac en VF) rencontre sur la Lune un cosmonaute Tonik, qu'il prend pour un sélénite (habitant de la Lune). Il le ramène avec lui sur Terre, à Constantinople où ils sauvent la Princesse Bianca. Nos trois amis, en fuite, vivront des aventures sur terre, sur et sous mer, dans le ventre d'une baleine puis dans l'espace. L'aventure est échevelée, dépourvue de toute logique. 

Karel Zeman, réalisateur tchèque fait évoluer ses acteurs dans des décors dessinés, inspirés du cinéma de Méliès et des gravures de Gustave Doré, colorisés dans des couleurs parfois bleues, parfois dorées. 




Le réalisateur puise là encore dans l'univers de Jules Verne comme il le fera avec Le dirigeable volé, inspiré de Deux ans de vacances ou encore avec L'arche de Monsieur Servadac. Bien que la filiation ne soit pas officiellement établie, on est également surpris de retrouver les techniques d'animation qui seront reprises plus tard par Terry Gillian dans The Monty Python Flying circus.




Le film baigne dans une atmosphère magique, pleine d'inventivité ( comme les créatures marines ou les chevaux ailés qui transportent nos héros dans l'espace). S'y mêlent acteurs réels, effets spéciaux et dessins. 
Hélas, l'aventure n'est pas toujours passionnante, en raison de l'aspect décousu du film, d'une certaine lenteur malgré une durée totale assez courte (1 heure 20 ) et du jeu quasi inexistant des acteurs.
Malgré ces défauts, le film peut cependant être qualifié de chef d'oeuvre en raison de son originalité et de sa richesse esthétique.Le Baron de Crac constitue une oeuvre à part, dont la magie demeure intacte. A découvrir de tout urgence.

Du poisson d'or à l'oiseau du bonheur

Affiche Le Tour du monde de Sadko

Le tour du monde de Sadko - Film d'Alexandr Ptushko, 1953

Le magnifique opéra de Rimski-Korsakov lui-même tiré d'un conte russe, est mis à l'écran par Aleksandr Ptushko. On y retrouve tout le merveilleux du réalisateur - comme dans La fleur de pierre, Rouslan et Ludmila ou encore Sampo. Déroulant un magnifique livre d'images, le film raconte l'histoire d'un ménestrel, Sadko qui va parcourir le monde pour sauver sa belle ville Novgorod. Parti à la recherche de l'oiseau du bonheur, il parcourt les océans sur l'eau et même sous l'eau dans une scène délicieuse où il joue de la cithare à la cour du roi des océans.
 On est ici dans le merveilleux au sens pur, dans une histoire pleine de naïveté, de charme. On y loue comme toujours la sainte Mère Russie. La musique de Rimski-Korsakov accompagne magnifiquement les scènes mais on regrette que le chant principal Indian Song ne soit pas réellement chanté dans le film et reste en sourdine. 



L'aspect théâtral de l'interprétation peut sans doute surprendre le public contemporain. Dominant la distribution, Sergeï Stoliarov, dans le rôle de Sadko, impose sa stature, sa présence et son sourire éblouissant. On le retrouvera avec plaisir parmi les preux du Géant de la steppe tourné quatre ans plus tard - voir critique précédente-. En 1938, il avait interprété le rôle titre dans le film magique Rouslan et Ludmila - critique à venir - .



A noter que le film est sorti aux USA sous le titre "The Magic voyage of Sindbad", le doublage ayant été fait pour cacher l'origine russe de la ville et l'identité de Sadko, devenu Sindbad; un des coupables de ce sacrilège est Coppola ( le vilain !). Sadko est un des rares films de Ptushko ayant été doublé en Français donc très connu en France et un des plus beaux exemples des magnifiques films russes des années 50. Le film a remporté en 1953 Le Lion d'or du Festival de Venise.
A découvrir de tout urgence.




Sadko dans le royaume subaquatique (1876), oeuvre d'Ilia Répine
Photo de wikipedia



Une hallucinante figuration...pour un film épique




Le géant de la steppe - Film d'Aleksandr Ptushko, 1971


Affiche Le géant de la steppeAlexandre Ptouchko (ou Alexandr Ptushko), surnommé le Walt Disney russe pour la féérie de ses films, nous a enchantés avec des chef d'oeuvres comme Sadko, La Fleur de Pierre ou Rouslan et Ludmila.
Ilya Mouromets ou le Géant des Steppes est un film à part dans son oeuvre, une grande fresque épique tirée d'une légende russe sur les aventures d'un héros présent dans plusieurs poèmes traditionnels.

Son héros Ilya est un simple paysan à la force herculéenne qui, poussé par son amour pour son pays va abandonner son champ pour lutter contre l'envahisseur mongol. Baignant dans le fantastique ( combat contre le dragon), le film nous entraîne à la découverte des superbes paysages d'une immense Russie. Magnifique illustration des traditions russes, il m'a fait découvrir un type de cinéma jusque là peu connu pour moi.

Le film est doté de moyens gigantesques : Ayant réquisitionné une partie de l'armée russe, il met en scène de gigantesques batailles avec 106 000 soldats et une gigantesque charge de 11 000 cavaliers. Oui, vous avez bien lu. On a un moment l'impression que la steppe est devenue une immense mer!! 


Le film reprend la légende des Bogatyrs, chevaliers errants légendaires, personnifiant les différentes vertus, Ilya Mouromets, la force physique et mentale, Aliocha Popovitch, la bravoure et Dobrynia Nikititch, le courage et la connaissance.  Les costumes de ces preux sont d'ailleurs directement inspirés du célèbre tableau Les bogatyrs de l'artiste russe Vasnetsov.

On peut bien sûr reprocher parfois au film une certaine pesanteur due à sa longueur et des moments un peu grandiloquents d' hommage à "Notre Sainte mère Russie". On sort cependant de ce film émerveillé en se disant que l'on ne connait peut être pas assez toute une partie du cinéma mondial (en l'occurrence le cinéma russe des années 50).

Une cascade de chocolat


Charlie et la chocolaterie - Film de Mel Stuart, 1971

Film féérique adapté du roman de Dahl, Charlie et la chocolaterie raconte l'histoire d'un petit garçon ébloui par la mystérieuse usine de chocolat devant laquelle il passe chaque jour. Lorsqu'un concours permettant de visiter la fabrique est lancé, il verra enfin son rêve réalisé et les portes  s'ouvrir en grandes pompes. Accompagné de son Grand-père et d'un petit groupe d'enfants lauréats, il découvre un univers fantastique dirigé par Willy Wonka, son délirant propriétaire.  

Résultat de recherche d'images pour "charlie et la chocolaterie 1971 acteurs"Film aux couleurs chatoyantes, rempli de personnages loufoques et de chansons charmantes, Charlie et la chocolaterie sera cependant désavoué par son auteur Ronald Dahl qui n'appréciera pas le personnage de Willy Wonka. C'est pourtant bien celui-ci qui constitue le principal attrait du film et on regrettera un peu de devoir attendre près de la moitié du film pour voir arriver Gene Wilder, bondissant, éblouissant, éclipsant tous les autres personnages. Il chante, danse, dit des mots insensés et nous entraîne dans une visite délirante de sa chocolaterie. J'ai préféré cette version à celle de Johnny Depp que je trouve plus sombre, moins entraînante.

Fond d'écran Charlie et la Chocolaterie

Une comédie musicale charmante - le film sera nominé aux oscars de 1972 de la meilleure partition et adaptation musicale-  et une chanson Oompa Loompas qui reste dans la tête (au point d'en devenir obsédante). A conseiller aux plus jeunes et à ceux qui ont gardé leur âme d'enfant.

Le Balcon de la Reine


Pavillons lointains - Série de Peter Duffell


Affiche Pavillons Lointains
Du haut du Balcon de la reine, magnifique terrasse du palais du Maharaja, deux enfants contemplent les monts enneigés de l'Himalaya, se promettant une amitié éternelle. Ash, jeune anglais élevé comme un hindou et Anjuli, la jeune princesse seront dramatiquement séparés. L'histoire suit la destinée d'Ashok, déchiré entre son amour de l'Inde et ses origines anglaises qui lui font intégrer le corps des Guides.


Le magnifique roman de M. M Kaye prend ici vie dans une des plus magnifiques mini séries que nous ait proposées la télévision. Des magnifiques paysages de l'Inde et de l'Afghanistan aux somptueux palais, une série d'aventures avec un grand A.

Dotée de moyens financiers colossaux comme le montre la gigantesque caravane des deux princesses ou encore l'impressionnante scène du Sati.

Côté distribution, un très beau couple : Ben Cross et Amy Irving protégés par Omar Sharif et Christopher Lee (tous deux portant royalement le costume traditionnel).

Une merveille, tout simplement!!

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Hommage à Roger Moore

Amicalement vôtre - Série britannique de Robert S. Baker - 1972 - 24 épisodes

So long Sir Roger Moore
Affiche Amicalement vôtre

Série culte des années 70, Amicalement Vôtre présente deux riches hommes, qui une fois fortune faite, Danny dans le monde des affaires et Brett par héritage de sa noble famille, semblent mener une vie oisive. Un juge à la retraite, Fulton, va les entraîner malgré eux dans des histoires d’espionnage et de crime. Disons le tout de suite, les intrigues, à part quelques exceptions, ne brillent pas forcément par l’originalité. La série est basée sur l’action et surtout sur ses deux interprètes, Roger Moore et Tony Curtis.

Illustration Amicalement vôtre
L’opposition entre les deux personnages, l’anglais flegmatique et élégant et l’américain décontracté et volubile fait merveille d’autant plus qu’une réelle rivalité et des tensions existaient entre les deux acteurs.
C’est au talent de ces deux acteurs et sans doute aussi des scénaristes que l’on doit d’avoir transformé cette opposition en atouts.
Alors que la série est relativement courte, 24 épisodes seulement, ceux-ci ayant été passés un nombre incalculable de fois, ces deux personnages sont ancrés dans les souvenirs des téléspectateurs des années 70-80.
Les répliques de Dany, magnifiquement doublé par Michel Roux et ses échanges pleins d’humour et d’ironie avec Brett doublé par Claude Bertrand restent en mémoire
« Il y en a des milliers qui arrivent »
« Vous chassez encore vos gens »
« Si ton Altesse veut bien se donner la peine.. »
« Si je dois mourir, je veux mourir propre »….
La série so british a le charme de ces années là, un côté parfois un peu désuet dans l’évocation et la gentille caricature de la culture britannique ou du communisme.
Utilisant les véritables photos de Tony Curtis et de Roger Moore, le générique met en parallèle les trajectoires de ses deux héros sur un magnifique thème de John Barry qui reste dans toutes les mémoires. 
Résultat de recherche d'images pour "amicalement votre générique"
Le dynamisme et le charme des images et de la musique font de ce générique un des meilleurs de l’histoire des séries.
So long Sir Roger et saluez bien Tony si vous le croisez au paradis.

Il cattivo burratino

Un burratino di nome Pinocchio - Film de Giuliano Cenci- 1972
Affiche Pinocchio

J'ai découvert il y a peu cette magnifique version italienne de Pinocchio et je souhaitais vous la faire partager. Animation de qualité malgré un Pinocchio pas très beau. Les personnages reprennent fidèlement l'oeuvre de Collodi et le dessin animé la retrace soigneusement. Pinocchio y est décrit comme un cattivo burratino - un méchant pantin - écrasant le pauvre grillon qui a eu le malheur de lui adresser la parole pour lui reprocher d'avoir laissé emmener son Papa Gepetto en prison. On suivra ensuite toutes les aventures du pantin, son changement au contact de la Fée Bleue, ses aventures au Pays des jouets... 

Résultat de recherche d'images pour "Un burattino di nome Pinocchio"

A connaître de tout urgence pour comparer avec le dessin animé Disney ou avec le film de Comencini, sorti la même année et fidèle lui aussi à Collodi (mais avec des acteurs en chair et en os).

Mulan : Aux origines du conte traditionnel

Mulan - Film de Niki Caro, 2020. Pour beaucoup de personnes, Mulan, c'est avant tout un dessin animé réalisé par la firme Disney en 1998...